? Des habitants demeurant dans les abords immédiats de l'ex-souk el fellah d'Aïn El Turck se sont rapprochés du Quotidien d'Oran pour dénoncer l'envahissement de répugnantes baraques érigées en bois vulgaire, qui ont été adossées sur une partie de cette structure d'une part et de l'autre part sur les dépendances de l'ancienne église, baptisée sous le vocable St Perpétue et St Félicité, dont la première pierre a été posée le 9 avril 1932 par l'abbé Julia, archiprêtre de la cathédrale et réalisée en juin 1949, époque intentionnellement retenue car coïncidant avec la fête de l'ouverture des plages dans la contrée d'Aïn El Turck. Ce lieu de culte a été transformé en salle de sport au début des années 1980.Toujours est-il que nos interlocuteurs, sidérés et outrés par la dégradation de leur cadre environnemental, ont confié au Quotidien d'Oran qu'ils préparent une pétition, cautionnée par une requête, devant être adressées aux autorités locales pour dénoncer « la construction d'une douzaine de baraques hideuses ». Selon le constat établi sur le terrain, ces répugnantes baraques connues sous le nom de « Soug El Baq », érigées illicitement sur un lieu public et qui entravent grandement la circulation piétonnière, font office de différentes activités commerciales gérées par des individus au louche acabit. Les rédacteurs de cette requête signalent notamment « les fréquentes et violentes altercations qui opposent les exploitants de ces commerces illicites, entre eux et avec les passants, ainsi que la transformation de ces masures dès la tombée du soir en lieux de loisirs ». Ils ont fait remarquer avec amertume et répulsion.
« Il est nous est difficile de fermer l'?il la nuit avec les subites éclats de voix et les rires à gorge déployée, ainsi que de la musique diffusée à fond les décibels. Nous avons vainement saisi les responsables concernés à plusieurs reprises pour tenter de mettre un terme à cette situation morbide qui a pris des ampleurs insensées, dépassant tout entendement, au fil du temps et en l'absence d'une véritable opération d'assainissement » avant de renchérir sur un ton laborieusement sarcastique « les résultats du rapport de la police scientifique sur le sinistre, qui a ravagé tout un pan de souk el fellah le 3 novembre 2017, ont mis en évidence le fait que les flammes ont pris le départ à partir de l'une de ces baraques en question avant de se répandre à l'intérieur des locaux de l'ex-souk el fellah en étant à l'origine d'un incendie qui a fait beaucoup de dégâts. Nous interpellons qui de droit pour arrêter ce massacre à ciel ouvert, qui n'a que trop duré et envenime exécrablement l'ambiance de notre quotidien, avant que ne se produise l'irréparable ».
Notons également dans la foulée qu'un éventail sordide d'activités informelles a envahi la prestigieuse esplanade du 1er Novembre 1954, mitoyenne, transformée également en parking sauvage et ce, à la faveur d'un flagrant stupide laisser-faire et d'une insolente indifférence de tout un chacun. Situé en face de cette place, le trottoir jouxtant le bureau de poste est logé également à la même piteuse enseigne avec des étals morbides de différents articles proposés à la vente.
En effet selon le même constat, ces étalages de l'informel jouxtent partiellement le mur d'enceinte des bureaux de l'administration de l'APC d'Aïn El Turck sans vraisemblablement déranger les consciences.
Ce sordide n'émeut personne à priori. Toute cette zone, nichée en plein c?ur du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck, végète désormais dans la désuétude la plus sordide sans déranger quiconque, hormis les chiens errants vautrés sous le soleil hivernal qui ne semblent nullement pas apprécier cette invasion de l'informel.
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Posté Le : 23/12/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rachid Boutlelis
Source : www.lequotidien-oran.com