Vivre aux abords d'une zone industrielle n'est certainement pas de tout repos pour les riverains qui doivent s'accommoder des incessants va-et-vient des semi-remorques et autres nuisances, sonores notamment. Que dire alors des commerces inadaptés, installés au sein des agglomérations au mépris de la santé et de la quiétude des habitants, et avec l'aval des pouvoirs publics ' Les citoyens doivent supporter, sans se plaindre, toutes sortes de nuisances qui constituent une menace pour leur santé et celle de leurs enfants. Des ateliers de mécanique et de tôlerie activant en toute tranquillité au milieu des habitations avec tous les effets que cela entraîne en matière d'odeurs et de bruits, des stations de lavage de véhicules implantées à l'entrée des quartiers et ne se souciant nullement des rejets de lubrifiants ; mieux encore, des garages situés en bas des immeubles sont utilisés pour cette activité. Dans certaines régions, en retrait des grandes villes, des menuiseries sèment à tout vent leurs copeaux et abreuvent les citoyens de sonorités dont ces derniers voudraient bien se passer. Il en est de même de marbreries qui dégagent, à longueur de journée, des poussières provenant du taillage des pièces de marbre. Des poussières qui n'affectent pas uniquement les employés dépourvus de moyens de protection, mais aussi les riverains qui en payent inévitablement les conséquences, notamment les enfants qui finissent par développer des maladies respiratoires. Les fast-foods ne sont pas en reste, l'absence de mise en conformité par rapport à la proximité des habitations (odeurs d'huiles brûlées, fumée, chaleur, utilisation de bonbonnes de gaz butane) incommodent fortement les résidents. Les activités nocives sont nombreuses et ce n'est pas ce qui manque au sein des agglomérations et au milieu des quartiers. Avec ou sans autorisation d'exercer, nombreux sont ceux qui s'installent là où ils veulent, pourvu qu'il y ait un local prêt à abriter leur activité. Les risques sont réels et permanents, les pouvoirs publics ferment les yeux. Il ne reste aucune alternative aux habitants sinon d'accepter la situation. Ils ne peuvent ni recourir à la justice en l'absence de lois, ni changer de lieu de résidence, chose impossible avec la crise dus logement.
R. M.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 20/03/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rachida Merkouche
Source : www.latribune-online.com