Soudani-Slimani, la nouvelle force de frappe

Un duo de choc qui marche à merveille en ces derniers temps, au grand bonheur des amoureux des Verts et surtout du staff technique national.
Il n'y a pas bien longtemps, l'ex-sélectionneur national, Rabah Saâdane et même l'actuel coach des Verts, Vahid Halilhodizc, voire le président de la Fédération algérienne de football, Raouraoua, ne cessaient de déclarer qu'«il n'y a pas dans le championnat national des attaquants capables de rendre efficace la ligne offensive de la sélection algérienne».
Ceci, pour expliquer leur choix des joueurs algériens évoluant à l'étranger à l'image de Djebbour et Bouazza, pour ne citer que les deux rescapés de Saâdane avec Halilhodzic.
A moins d'une année de sa prise en main des Verts, coach Vahid Halilhdozic «découvre» une paire de locaux répondant finalement aux critères qu'il veut. Il faut ouvrir une parenthèse pour dire qu'en réalité, Soudani n'a pas été très utilisé par son club portugais, Guimaraes durant la saison. Et ce n'est que lorsque Vahid l'a rappelé en cette année 2012 que son coach l'a finalement incorporé dans son effectif, pour profiter du mercato en le «vendant». Soudani avait bien émis le voeu de quitter la formation portugaise pour avoir plus de temps de jeu afin d'être sélectionnable avec Vahid. Et pour l'aider justement, le coach Vahid, lui, a fait un privilège de le convoquer avec les Verts en dépit de son manque de temps de jeu. Les critiques n'ont pas épargné Vahid qui a dû l'expliquer lors d'une conférence de presse.
L'ex-attaquant de l'ASO Chlef est une valeur sûre dans le secteur offensif de n'importe quelle équipe. L'Equipe nationale en premier. Noureddine Saâdi, l'ex-entraîneur de Chlef, regrette bien le départ de Hilal, mais il fallait bien l'accepter pour un club européen afin de progresser. «C'est un joueur qui excelle aussi bien sur les couloirs qu'en pointe», a-t-il indiqué. Et c'est justement ce qu'a bel et bien démontré Hilal Soudani dans les trois matchs importants des Verts en ce mois de juin 2012. Il est même auteur de trois buts dans les deux derniers matchs. Face à la Gambie, l'attaquant Soudani a montré toute l'étendue de ses capacités et de sa classe, non seulement, en marquant, mais en faisant marquer son coéquipier, le «novice» chez les Verts, Islam Slimani. Ce dernier, qui est le buteur attitré du CR Belouizdad, n'attendait qu'une chance de joueur pour montrer ses dons et sa finesse. Il vient de le prouver lui aussi durant ces trois matchs du mois de juin où il a été auteur de quatre buts. Critiqué sévèrement pour avoir manqué ce «but» libérateur devant tuer le match contre le Mali après avoir lui-même ouvert la marque, Slimani répond à ces critiques par un doublé face à la Gambie, et de quelle manière!
Il est vrai que c'est devant une modeste équipe gambienne, mais force est de reconnaître que même devant des équipes qualifiées de «modestes» l'EN n'arrivait que rarement à dépasser les deux buts. A propos de cet attaquant local racé qui vient de s'illustrer, Vahid Halilhodzic avoue: «... Je suis content pour Slimani. J'ai compté sur lui parce qu'il a beaucoup de qualités mais la concurrence sera toujours présente. Avec moi, personne n'est titulaire à part entière dans cette équipe. Slimani doit encore beaucoup travailler pour progresser encore plus. C'est un joueur encore perfectible», remarque le coach Vahid.
Pour sa part, le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua dira, quant à lui que «Slimani a prouvé que le joueur local a des arguments à faire valoir et il peut donc bien rivaliser avec ceux qui évoluent à l'étranger». Islam Slimani, lui, se contente de dire: «Nous avons prouvé que la défaite face au Mali était un accident de parcours. Nous ne sommes pas encore qualifiés, il reste encore du chemin à faire. J'ai prouvé face à la Gambie que je suis capable de marquer et que j'ai des capacités.»
De son côté, son coéquipier en sélection nationale, Hilal Soudani, nous dira: «Nous avons voulu cette victoire pour nous racheter de la défaite contre le Mali. En ce qui me concerne, je voulais coûte que coûte terminer en beauté, et ce, en marquant. J'ai marqué, je marque, et je marquerai encore...» Sans commentaire.