Accord - Le Soudan a cessé les combats en territoire sud-soudanais, conformément à la résolution de l'ONU, mais continuera de lutter contre les troupes de Juba qui se trouvent sur son territoire.
C'est ce qu'a affirmé hier le ministère des Affaires étrangères. "Nous ne menons actuellement aucune hostilité à l'intérieur du Soudan du Sud, mais sur notre territoire nous combattrons jusqu'à ce que les troupes du Soudan du Sud se retirent", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Al-Obeid Meruh, peu avant l'expiration du délai fixé par l'ONU aux deux pays pour cesser les hostilités sous peine de sanctions.
La résolution de l'ONU demandait aux deux pays de confirmer leur engagement à mettre fin aux violences par écrit, avant hier au soir, dans un courrier à l'Union africaine (UA) et aux Nations Unies. "Nous l'enverrons sous peu", a déclaré M. Meruh, ajoutant que le ministre des Affaires étrangères Ali Karti avait déjà envoyé des lettres aux deux institutions pour saluer la feuille de route de l'UA et la résolution de l'ONU, qui visent à faire cesser les violences. Khartoum comme Juba se sont dit prêts à faire la paix après l'adoption à l'unanimité par le Conseil de sécurité mercredi peu avant 15H00 GMT d'une résolution exigeant du Soudan et du Soudan du Sud qu'ils cessent les hostilités, y compris les raids aériens. "L'autre partie a toujours une présence à l'intérieur de notre territoire et cela signifie qu'ils n'ont pas cessé les hostilités", avait déclaré peu auparavant le porte-parole de l'armée, Sawarmi Khaled Saad, affirmant que le Soudan du Sud occupait encore deux zones le long de la frontière avec la province soudanaise du Darfour.
Le front semblait cependant calme hier à la frontière entre les deux pays. Mais, signe de l'extrême tension qui persistait, les armées des deux pays restaient retranchées sur leurs positions le long de cette frontière tirée lors de la partition en juillet 2011 mais dont le tracé n'a pas encore été entièrement défini.
Depuis que les forces sud-soudanaises ont quitté le 20 avril la zone pétrolifère d'Heglig après 10 jours d'occupation, Khartoum a maintes fois accusé Juba de poursuivre son "agression" en occupant d'autres zones frontalières contestées et en soutenant des groupes rebelles en territoire soudanais.
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Posté Le : 05/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com