Soudan : Pas d'arrêt pour le transit du pétrole sud-soudanais sur son sol

Le Soudan n'arrêtera pas le transit du pétrole sud-soudanais sur son sol, après l'accord trouvé par les deux parties la semaine dernière pour apaiser les tensions, a déclaré, avant-hier, un responsable du Parti national du Congrès (NCP, au pouvoir).Le pipeline ne sera pas fermé, a affirmé Rabbie Abdelatti Ebaid, du parti National Congress.
Les deux parties sont maintenant d'accord pour arrêter les hostilités, après une rencontre la semaine dernière entre vice-président sud-soudanais, Riek Machar, et des responsables soudanais, a-t-il ajouté. Selon lui, les deux pays ont décidé de laisser un comité de l'Union africain s'occuper de leurs griefs respectifs en la matière. Une cargaison de pétrole sud-soudanais avait recommencé à être exportée depuis le Soudan le 27 juin, après une interruption due à la montée des tensions entre les deux pays. Un accord signé en mars avait relancé le transit de pétrole en direction du terminal pétrolier de Port-Soudan sur la mer Rouge mais le 8 juin, M. Béchir avait en effet exigé la fermeture de l'oléoduc affirmant que Khartoum ne permettra pas que les revenus pétroliers du Sud soient utilisés pour soutenir des rebelles contre le Soudan.
Le Soudan avait annoncé le lendemain qu'il renonçait à appliquer une série d'accords avec le Soudan du Sud sur la sécurité et le pétrole, tout en assurant être prêt à revenir sur sa décision si Juba cessait de soutenir des rebelles sur le territoire soudanais.
Le Soudan du Sud a hérité de 75% des réserves de pétrole lors de la partition en juillet 2011 mais dépend des infrastructures soudanaises pour exporter son or noir.
Le gouvernement sud-soudanais a toujours démenti toute forme de soutien aux rebelles, ses anciens alliés pendant la guerre civile (1983-2005) ayant abouti à la partition en juillet 2011, et accuse en retour Khartoum de soutenir des rebelles sur son territoire.