Algérie

Soudan : El-Bechir lance l'opération de sauvetage



Soudan : El-Bechir lance l'opération de sauvetage
Le Soudan échappera-t-il aux mouvements révolutionnaires qui touchent depuis le début de l'année le monde arabe ' En tout cas, son président Omar El-Bechir a mis en place un plan d'attaque pour épargner à  son pays le sort qu'ont subi ses deux voisins, l'Egypte et la Libye. Il s'est rendu hier à  Doha pour discuter avec l'émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa al-Thani du processus de paix au Darfour, en panne depuis que le gouvernement s'est retiré fin décembre des négociations. «Lors de sa visite de deux jours, le président Béchir a rencontré cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani. Les discussions concernaient les efforts de médiation sur le dossier du Darfour», a annoncé l'ambassadeur du Soudan au Qatar. Samedi, des raids aériens sur un village du Sud-Darfour, qui pourraient avoir été menés en représailles à  une attaque armée contre un bus, ont fait 13 blessés, selon la Minuad. «Une patrouille de la Minuad a confirmé que des raids aériens avaient touché le village de Khirwajid, près de Labado dans le Sud-Darfour, le 26 mars», a-t-elle fait savoir, précisant que quatre maisons avaient été détruites et du bétail tué.Un porte-parole de l'armée soudanaise a indiqué n'avoir aucune information concernant l'incident. La mission de paix conjointe ONU-Union Africaine au Darfour avait, par ailleurs, averti ce mois-ci que la reprise des combats entre des rebelles et l'armée soudanaise avait entraîné l'arrivée de plus de 70.000 personnes dans des camps de déplacés du Darfour. Autres aspects des «bonnes volontés» du président soudanais : l'ONG Catholic Relief Services (CRS) a été autorisé à  reprendre ses activités au Darfour. «Selon les informations que nous avons reçues hier, l'ONG a été autorisée à  reprendre ses activités», a déclaré Sara Fajardo, porte-parole de CRS.L'ONG avait annoncé dimanche que le gouvernement lui a demandé de quitter le Darfour, l'accusant de faire du prosélytisme. Omar El Bechir, au pouvoir depuis quinze ans, doit également mener le combat sur un autre front. Le 9 juillet prochain, le Sud-Soudan proclamera officiellement son indépendance, devenant ainsi le 193e Etat de la planète. Le cabinet d'El-Bechir doit trouver la formule pour un passage pacifique du pouvoir aux «Sudistes». Mais la partie n'est pas gagnée d'avance. Depuis janvier, de violents combats entre rebelles et l'armée sudiste ont fait des centaines de morts, en majorité des civils. Autres signes de tension, des images satellitaires d'un groupe de surveillance américain ont montré ces derniers jours un renforcement des forces armées soutenues par Khartoum et des «camps fortifiés» à  Abyei, région contestée à  la lisière entre Nord et Sud. Juba accuse, en outre, Khartoum de comploter pour faire tomber leur gouvernement avant l'indépendance.Selon les experts, cette dispute n'est pas de bon augure pour la suite des négociations sur des dossiers clés à  régler avant juillet, dont le futur statut d'Abyei, la gestion du secteur pétrolier, les frontières, la citoyenneté, la sécurité et la dette.


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