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Soudan du Sud /Conflit



Soudan du Sud /Conflit
Menace - Les rebelles au Soudan du Sud menacent les champs pétroliers essentiels à l'économie du pays, au risque de provoquer une intervention militaire du Soudan voisin.Ce dernier est très dépendant des recettes de l'or noir, préviennent des experts. Hier, samedi, un commandant de l'armée contrôlant l'Etat d'Unité, l'un des plus riches en pétrole, a rallié les forces rebelles de l'ancien vice-président Riek Machar.Le porte-parole de l'armée, Philip Aguer a cependant assuré que les forces loyales au président Salva Kiir contrôlaient toujours l'Etat d'Unité et ses gisements pétroliers, et que seule la capitale de cet Etat, Bentiu, était aux mains des rebelles. «La richesse pétrolière» est un enjeu susceptible d'«exacerber l'actuelle lutte pour le pouvoir», a mis en garde Emma Vickers, de l'ONG Global Witness. «Si les forces rebelles s'emparent des champs pétroliers, elles tiendront le gouvernement en otage», a-t-elle souligné. Les sociétés pétrolières ont déjà commencé à évacuer leur personnel, comme la compagnie d'Etat chinoise, China National Petroleum Corp (CNPC). Ce qui implique, dans le meilleur des cas, que la production sera fortement réduite. Des centaines d'expatriés travaillant dans ce secteur, dont des Chinois et des Pakistanais, patientaient, hier, à l'aéroport de Juba, attendant le premier vol en partance. Au soudan du Sud, le pétrole, est l'enjeu des combats : «Le pire des scénarios se réalise rapidement: les querelles politiques et personnelles dégénèrent en guerre civile, au cours de laquelle certains groupes ethniques sont la cible d'attaques répétées par les forces d'autres (groupes), et les rebelles prennent le contrôle des champs pétrolifères», pronostique un analyste. Khartoum, qui a dû accepter l'amputation de la partie sud de son vaste territoire au profit d'une nouvelle nation en 2011 sous la pression internationale a déjà exprimé ses craintes d'une baisse de la production pétrolière chez son voisin et ennemi. Le Soudan doit en effet recevoir en 2014 des taxes évaluées à 1,5 milliard de dollars (1,1 milliard d'euros) en échange de l'utilisation par le Soudan du Sud de ses oléoducs pour l'exportation du pétrole. «Le pire des scénarios pour nous est que cette guerre se propage à d'autres régions et à l'ensemble du Soudan du Sud», a déclaré avant-hier, vendredi, le ministre soudanais de l'Information, Ahmed Bilal, estimant que le contrôle des champs pétroliers serait l'enjeu de ces combats. «Sans aucun doute, l'un des objectifs de ces deux forces est d'essayer de prendre les champs pétroliers», probablement pour tenter d'accroître leur pouvoir de négociations, a-t-il estimé.Le président soudanais Omar el-Béchir s'est dit inquiet de la situation au Soudan du Sud, où les combats s'étendent entre l'armée et les hommes de l'ancien vice-président entré en rébellion. M. Béchir a fait part de sa «préoccupation face aux développements au Soudan du Sud», mais aussi en Centrafrique, en Libye et en Egypte. «Le rôle du Soudan est d'aider ces pays à rétablir la stabilité», a dit devant des ministres le président soudanais. Malgré des appels au dialogue de la communauté internationale, les combats s'étendent au Soudan du Sud, indépendant depuis 2011, entre l'armée fidèle au président Salva Kiir et les partisans de l'ancien vice-président Riek Machar.




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