Des soldats sud-soudanais ont commis, sur autorisation du gouvernement, les pires atrocités, qualifiées, hier, par le Haut-Commissariat de l'ONU comme "les plus horribles". Dans un rapport rendu public hier à Genève, l'ONU a indiqué que "des groupes alliés au gouvernement sont autorisés à violer les femmes en guise de salaire", au nom du principe : "Faites ce que vous pouvez et prenez ce que vous voulez", ont rapporté les agences de presse. "Il s'agit d'une situation des droits de l'Homme parmi les plus horribles dans le monde, avec une utilisation massive du viol comme instrument de terreur et comme arme de guerre", a déclaré le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad al-Hussein, dans ce rapport qui couvre la période allant d'octobre 2015 à janvier 2016. "L'échelle et le type de violences sexuelles ? qui sont principalement le fait des forces gouvernementales SPLA (Armée populaire de libération du Soudan, ndlr) et des milices qui leur sont affiliées ? sont décrits avec des détails épouvantables et dévastateurs, tout comme l'attitude ? presque désinvolte mais calculée ? de ceux qui ont massacré les civils et détruit des biens et des moyens de subsistance", a-t-il ajouté, accusant le gouvernement de Juba d'être le premier responsable. "Les acteurs étatiques portent la plus grande responsabilité des violences pour l'année 2015, étant donné l'affaiblissement des forces d'opposition", a accusé Zeid Ra'ad al-Hussein. Dans un précédent rapport, datant de janvier dernier, l'ONU avait tiré la sonnette d'alarme sur ces violations des droits de l'Homme dans ce jeune pays, né de la scission du Soudan après plusieurs décennies de guerre avec les autorités de Khartoum. "À partir du milieu de l'année 2015, une nouvelle tendance est apparue, en particulier dans les zones centrales et méridionales de l'Etat d'unité, où des villages entiers ont été incendiés, les récoltes vivrières détruites et le bétail pillé. Selon certaines indications, ceci pourrait résulter de stratégies délibérées de la part du gouvernement ou de l'Armée populaire de libération du Soudan visant à priver les civils de tout moyen de subsistance et à les forcer à partir", a dénoncé un rapport rédigé conjointement par la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss) et le Haut-Commissariat aux droits de l'homme. Le texte en question a mentionné aussi au moins "280 cas de violences sexuelles, y compris des viols collectifs, des cas d'esclavage sexuel et des avortements forcés".Lyès Menacer
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Posté Le : 12/03/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lyès Menacer
Source : www.liberte-algerie.com