Algérie

Souci majeur des pouvoirs publics : Démocratisation de l'accès à l'Internet et développement du très haut débit



La ''démocratisation'' de l'accès à l'Internet et son exploitation autant à des fins ludiques que professionnelles ou didactiques est au centre des préoccupations des pouvoirs publics, qui veulent accélérer la mise en place du très haut débit à travers l'ensemble du territoire national. Le conseil des ministres tenu dimanche sous la présidence du Chef de l'Etat, a accordé une importance particulière à la croissance des TIC en Algérie, notamment le développement des accès à l'Internet à haut et très haut débit. Le ministre de la Poste et des TIC a exposé le programme de son département pour l'expansion en Algérie de l'ensemble des technologies de l'information et de la communication, avec une priorité cardinale pour le développement des accès à l'Internet à très haut débit. Le ministre en charge du secteur, M. Moussa Benhamadi avait récemment annoncé à la presse que les pouvoirs publics doivent débloquer une enveloppe de 80 milliards de dinars pour le développement de l'ensemble de l'architecture et des équipements pour une plus grande pénétration de l'Internet à très haut débit dans les foyers des algériens. Le programme du ministère des PTIC exposé au Conseil de gouvernement porte ainsi sur la promotion des accès à haut débit et très haut débit aux réseaux de télécommunications à travers tout le territoire, pour les mettre à la portée des citoyens, la généralisation de l'utilisation de l'Internet et des autres TIC, y compris pour l'amélioration du service public. La promotion de la large bande comme moteur additionnel de croissance de l'Internet en Algérie est également au menu de cet ambitieux programme de démocratisation de l'Internet en Algérie prévu par le ministère. Début décembre, M. Moussa Benhamadi, qui avait dans des déclarations à la presse souligné que la démocratisation de l'accès à Internet est lourde e ts sera achevée vers 2014, a cependant souligné que la téléphonie mobile 3G devrait être disponible avant la fin du 1er semestre 2012. La technologie de la téléphonie 3G, avec des équipements très sophistiqués et autrement plus modernes que la norme 2G, permet également des connexions Internet à très haut débit, avec cet avantage et ce confort que ne dispense pas le réseau filaire, de se connecter, via l'achat d'une clé USB, pratiquement sur tout le territoire, sinon là où l'opérateur dispose d'antennes. La 3G et la 3G+ offre en plus des commodités très pratiques pour certaines professions, mais également pour les clients domestiques. Ainsi, et au regard de la nécessaire conjugaison des efforts de plusieurs intervenants que requiert le développement des accès à l'Internet à haut et très haut débit, le Conseil a décidé ''la mise en place d'une commission nationale intersectorielle qui affinera le programme proposé et en suivra la mise en 'uvre.'' Ce programme comportera, notamment des mesures réglementaires appropriées ainsi que des dispositifs de sécurité des réseaux, d'authenticité des informations, et de protection des données et de la vie privée. Il comprendra également des mesures à même d'encourager l'investissement, y compris privé, dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et de la communication, ainsi que des dispositions pour accélérer l'usage de ces nouvelles technologies, notamment dans le service public destiné au citoyen. Le soucis des pouvoirs publics de développer, sinon d'aller vers une plus grande démocratisation de l'Internet répond en fait à ce besoin des algériens de se mettre au diapason de cette fantastique dynamique planétaire qu'ont pris les TIC. Et, surtout, de créer de l'emploi, de la croissance et de la valeur ajoutée, autant à travers les Start-up qu'au niveau des PME, qui doivent améliorer leur accès à l'Internet, puisque seulement 15% de ces PME exploitent les avantages du ''net'' dans leurs activités. En Algérie, le chiffre d'affaires de l'industrie des TIC est de 4% du PIB, avec un nombre de personnes formées dans le domaine des TIC estimé à 10.000 personnes, ''ce qui est peu comparativement à la norme internationale'', selon M. Cherif Benmahrez, responsable au ministère.




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