Souani : On se souvient de Hadj Mustapha Bouziane Tlemcen : les autres articles

Il y a une année, Hadj Mustapha Bouziane, globe-trotter de son vivant, rendait l'âme subitement à Souani.
Sa bourgade natale dont il était fier et qui, reconnaissante, le lui rendait bien. Respecté pour son parcours et pour son sens de la solidarité, Si Mustapha était devenu une personnalité régionale. En effet, pour l'histoire, Si Mustapha débarque dans un port français en 1971 en quête d'une vie meilleure.Jeune, ambitieux, rêveur, il jette son dévolu sur Paris. Ville des Lumières, mais aussi de toutes les difficultés. Il essaie tous les métiers. Trente-six métiers, trente-six misères, comme on dit. Il va se ressourcer à la Goutte d'Or à Barbès chez son compatriote Benslimane Ahmed. Le froid le martyrise, la nostalgie du pays le torture mais il résiste. Il passe quatre longues années sans activité. Ses amis et fils du bled, comme Bouziane Zitouni, Miloud dit El Abbas, l'encouragent à tenir bon. Et la persévérance paie.
En 1976, il fonde une entreprise d'étanchéité. L'argent rentre. Reconnaissant, Hadj Mustapha n'oublie pas les siens. Devenu entrepreneur de renom, il pense à son village et ses pauvres. En 2001, il tombe gravement malade et faillit passer de vie à trépas. Mais la fatalité ne le détourne pas de ses convictions, à savoir aider son prochain. Et même s'il s'accorde une retraite méritée, en léguant son entreprise à son fils, il continuera, en revanche, de faire le mécène. En 2009, il part aux Lieux Saints de l'Islam. Un rêve réalisé. Dors en paix admirable père, frère, ami'