Algérie

SOS disparus aux côtés de florence Aubenas


Une trentaine de femmes de SOS disparus se sont rassemblées, hier, devant le siège de la Commission nationale de consultation, de promotion et de protection des droits de l?homme (CNCPPDH) pour, d?une part, réclamer le sort des leurs et, d?autre part, marquer leur solidarité avec la journaliste Florence Aubenas, du quotidien français Libération et son guide interprète Hussein Hanoun Al Assadi, tous deux enlevés en Irak en janvier dernier. Arborant les portraits des deux disparus, ces femmes, en majorité vêtues de hidjab, scandaient à tue-tête « Ya houkam bladna, ouin rahoum ouladna ». « Nous disons à Ksentini que nos enfants disparus ne sont pas morts, ils sont toujours vivants, qu?ils (ndlr les autorités) nous les rendent. » Une femme, ne contrôlant plus sa colère, jure par tous les saints de prendre les armes pour venir à bout de celui qui a enlevé son fils. « Je ne pardonnerai pas, je prendrai les armes pour tuer celui qui a enlevé mon fils », promet-elle. Tout comme cette femme, toutes les autres mères ou proches des disparus ne croient plus aux promesses faites par la commission que préside Ksentini. Par ailleurs, les femmes de SOS disparus considèrent que la journaliste française Florence Aubenas a été victime du même sort que celui de leurs enfants. « Elle a été enlevée comme nos enfants », estime la présidente de cette ONG, Fatima Yous. Celle-ci se dit « peinée » par la disparition de la journaliste du quotidien Libération. Florence Aubenas, selon Mme Yous, « a souvent témoigné de l?Algérie avec un professionnalisme exemplaire, et avec les femmes de disparus, elle avait su comprendre le drame de l?absence et de l?ignorance ». Pour la présidente de SOS disparus, « les familles de disparus ont encore besoin de cette voix pour que l?écho de leur combat franchisse les frontières de l?Algérie et mobilise la communauté internationale pour qu?un jour le drame des disparitions ne soit plus jamais possible ». Florence Aubenas et Hussein Hanoun Al Saâdi, son assistant irakien, ont disparu le 5 janvier 2005. La journaliste et son interprète n?ont plus été vus depuis qu?ils ont quitté leur hôtel à Baghdad.
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