Samedi prochain, les autorités devront jeter à la rue la famille Dorbane, dont le père, ancien policier, est décédé en 2005 des suites du diabète.
Cinq jeunes filles et leur mère, habitant la cité Vaujour (ou cité Police) à Mohammadia, à l'est d'Alger, implorent la daïra de Bab Ezzouar, l'APC de Mohammadia et les autorités compétentes et même le président de la République pour surseoir à cette décision. Les voisins ont signé une pétition réclamant que la famille soit rétablie dans ses droits après qu'un proche eut décidé de « récupérer » la maison. Cette « maison », c'est un peu trop dire, est un deux pièces sans fenêtres dont l'humidité fragilise les murs et les poumons des occupants. Alitée, une des filles Dorbane, vient de quitter l'hôpital où elle a subi une intervention chirurgicale. Sa cadette, lycéenne, ne trouve plus goût aux études sachant que l'expulsion et la rue l'attendent au tournant d'une décision de justice.« Nous sommes leurs voisins depuis des années, nous sommes prêts à nous mobiliser pour elles, à planter même des tentes dans le quartier pour plaider leur cause », assène une voisine venue apporter son soutien moral aux Dorbane. « Nous avons demandé audience au wali délégué de Bab Ezzouar, en vain. On nous a dit qu'il fallait envoyer une lettre recommandée. Elle est restée sans réponse, mêmes portes fermées du côté de l'APC. Qu'est-ce qui nous reste ' », déclare la plus âgée des filles, 26 ans. « Nous, les filles et notre mère, dans la rue ' C'est la pire des chose qui puisse nous arriver, alors que les quittances Sonelgaz sont à notre nom ! Vous savez comment cette société traite les femmes qui vivent dans la rue ' », explose-t-elle. Samedi approche tel un couperet.
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Posté Le : 25/02/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Adlène Meddi
Source : www.elwatan.com