Algérie

Sortir la tête de l'eau


La grande attention accordée, ces trois dernières années, aux infrastructures portuaires commence à donner des fruits. Ce n'est pas encore le top, beaucoup reste à faire dans ce domaine pour approcher l'excellence maîtrisée par certains pays arabes, notamment ceux du Golfe, mais on commence à sortir la tête de l'eau. Après avoir laissé les infrastructures portuaires à vau l'eau, l'Algérie semble se ressaisir pour prendre sérieusement les choses en main. Lors de la dernière réunion du gouvernement, le 6 octobre, le ministre des Transports a présenté un projet de décret exécutif portant création du haut-Commissariat des ports et fixant ses missions, son organisation et son fonctionnement. Une journée après, soit le 7 octobre, on apprend que les missions de l'Agence nationale de réalisation du Port centre de Cherchell, qui devient « l'Agence nationale de réalisation des infrastructures portuaires », se sont élargies aux différentes opérations liées aux études et travaux de réalisation de l'ensemble des infrastructures portuaires, selon un décret exécutif publié au Journal officiel (JO) n°63. Le haut Commissariat des ports pour consacrer l'autorité de l'Etat, renforcer les entreprises portuaires et préserver les acquis des travailleurs, et une Agence nationale de réalisation des infrastructures portuaires, tout ce qu'il faut pour donner un sens au développement des entreprises portuaires et leur conformité avec les normes et les conventions internationales qui considèrent que l'Algérie en est une partie intégrante. Et, surtout, créer un environnement infrastructurel et des mécanismes de gestion capables d'intégrer et faire participer les ports au développement de l'économie nationale.Ce réveil, très tardif, nous amène à nous interroger comment a-t-on pu négliger si longtemps ce poumon de l'économie ouvert sur le monde extérieur, qualifié par les experts comme l'un des principaux outils industriels et commerciaux pour le développement économique et social ' C'est une question qu'on n'a jamais posée ou débattue, et ce malgré tout l'intérêt qu'elle véhicule. Certains observateurs font remarquer que la faiblesse des ports algériens profite aux ports d'autres pays du Bassin méditerranéen.
Considéré comme l'un des plus importants ouvrages portuaires en Méditerranée, en termes d'espaces et eau profonde, le port de Djen-Djen a souffert de tous les maux avant que les autorités ne relancent ce méga projet qui va, désormais, rivaliser avec tous les ports du Bassin méditerranéen, notamment suite à la décision du gouvernement, en mai 2022, visant son extension avec pour objectif «l'augmentation des capacités du port de Djen-Djen et son intégration dans le réseau des grands ports méditerranéens».
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