Algérie

Sortir la culture de l'assistanat



Sortir la culture de l'assistanat
Avec une centaine de festivals institutionnalisés, l'Algérie bat tous les records de l'assistanat dans le domaine de la culture. On crée des festivals, on instaure des commissariats et délivre des budgets pour des événements qui dans la majorité des cas n'apportent rien à la société. Bien évidemment cela n'exclut pas l'existence et la nécessité de maintenir et rebooster certains festivals qui ont su apporter un plus pour nos artistes et nos villes, c'est le cas du DimaJazz et autres de la même envergure. Si la ministre de la Culture a annoncé en fin d'année l'ouverture du secteur culturel au privé à travers la création de petites entreprises, le meilleur serait d'inciter les localités à s'approprier la culture et ?uvrer pour promouvoir certaines régions du pays à travers des festivals.Cela n'entend certainement pas la création d'une centaine d'événements mal organisés mais surtout d'axer les efforts autour de la promotion de la culture comme c'est le cas dans lefestival d'Avignon géré par la ville et ne dépend guère d'une enveloppe budgétaire. Autre défi auquel la ministre devra faire face cette année c'est d'abord et avant tout d'éviter que la manifestation Constantine, capitale de la culture arabe 2015 soit un fiasco comme cela a été le cas pour le festival panafricain en 2009 et Tlemcen en 2011. La situation actuelle n'annonce d'ailleurs rien de bon.Aussi, le ministère de laCulture devra dorénavant réfléchir à un moyen de quitter son statut d'unique producteur en Algérie car notre pays ne possède que des producteurs exécutifs qui gèrent l'argent des budgets de l'Etat comme bon leur semble.Concernant les grands chantiers du domaine de la culture, ces derniers ne seront certainement pas touchés par les mesures d'austérité surtout que la plupart ne sont autre que des dons comme l'Opéra d'Alger. Pour les projets non encore lancés, seul le temps nous apportera une réponse, mais ils seront sans doute reportés.Après quelques mois à la tête du ministère de la Culture,Mme Nadia Labidi a vraiment du pain sur la planche pour l'exercice 2015. La ministre devra sortir ses griffes pour nettoyer le secteur de la culture et penser à une véritable révolution en matière de gestion du domaine car jusque-là la situation reste critique. W. S. M.




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