Algérie

Sortir de la dépendance des hydrocarbures mais aussi "bataille autour de l'emploi"


Sortir de la dépendance des hydrocarbures mais aussi
La rencontre organisée par le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, avec les responsables des SGP consacrée purement aux problèmes économiques et par fondement à la relance du secteur industriel, signifie que ce secteur est désormais un large " périmètre " de réflexion, d'une activité intense à tous les niveaux (public et privé" mais aussi, une implication de tous les partenaires à l'édification d'un secteur industriel plus compétitif, plus valorisant et mieux structuré de façon à réaliser, progressivement, le " détachement " du pays des revenus des hydrocarbures. La relance du secteur industriel visée par le gouvernement ne doit donc pas perdre son sens économique et social. Le plein emploi et la création de nouveaux postes de travail sont, pour le Premier ministre, à la fois une nécessité sociale et un facteur de développement économique. Il est donc envisagé sous l'angle de la justice sociale, de la production et de l'épanouissement de la société. L'emploi prend une importance d'autant plus grande dans l'agenda de M.Sellal qu'il s'inscrit dans un contexte global du programme présidentiel de lutte contre le chômage et les disparités sociales. D'où cette préoccupation des pouvoirs publics à lui consacrer l'essentiel des mesures et des préoccupations du moment en vue de " renflouer " le portefeuille des programmes et des projets créateurs de débouchés en ce sens. C'est du moins, l'espoir du gouvernement qui pousse les opérateurs économiques à s'attaquer conjointement avec les pouvoirs publics, cette fois-ci, aux " maux " et obstacles qui paralysent l'essor économique national. Il était d'ailleurs temps de traiter sérieusement d'une telle question aussi importante et de s'interroger de nouveau sur le destin et l'avenir du secteur industriel. Dans le discours qu'il a prononcé devant les responsables des SGP, M. Sellal a été franc pour dire toutes les vérités quant à la faiblesse du secteur industriel qui devra se normaliser pour répondre aux besoins du pays et à se mettre sur les rails pour aller droit vers une plateforme économique devant sortir le pays de la dépendance des hydrocarbures et l'amélioration de la croissance hors de ce secteur. C'est là une réalité qui fait penser au rapport du ministère de l'Industrie qui dit que : peu productive, l'industrie nationale abandonne le marché national aux fournisseurs étrangers. D'essence rentière, l'économie algérienne reste dépendante des hydrocarbures et peine à générer une croissance endogène et auto-entretenue ". De tout ce qui précède, cela suppose une stratégie de développement global et intégré pour amener l'économie nationale à une véritable indépendance vis-à-vis du revenu du secteur des hydrocarbures. Une politique qui sera suivie d'effets, comme l'affirme le Premier ministre, en déclarant que " la mise en 'uvre de partenariats public-privé ainsi que l'identification et la concrétisation d'opportunités de coopération avec les investisseurs étrangers représentent les principales pistes à développer. Cette forte détermination de M. Sellal, du reste répétée à chaque occasion, n'a aujourd'hui besoin que d'une volonté puissante de la part du monde économique national, base indispensable de cette entreprise d'envergure. Reste à trouver conjointement les mécanismes et les " pistes " autour de cette stratégie et des thèses du plan d'action du gouvernement dans ce domaine et vise " richesses et emplois ".
Ceci pour dire que la demande d'emploi s'exprime aujourd'hui selon de nouvelles modalités, tant quantitatives que qualitatives, allant dans le sens d'une plus grande exigence, comme en témoigne aussi bien la tendance à la " nucléarisation " de la famille algérienne que le développement grandissant du travail féminin, ou l'élévation du niveau scientifique et culturel. Enfin, il est à comprendre des propos du Premier ministre, qu'il est exclu, à l'avenir, que la création de postes de travail se fasse dans les conditions de rentabilité financière et de productivité qui ont prévalu, durant la période passée, dans des circonstances très particulières dont la perpétuation ne peut que remettre en cause, à termes, les effets du développement. Dès lors, tout milite dans l'agenda du gouvernement en faveur d'une politique de l'emploi entendue comme une " politique globale de planification des ressources humaines du pays ". L'emploi ne peut être considéré comme une " retombée automatique " de l'investissement. Les nombreuses dimensions de la problématique de l'emploi, si elles sont saisies dans une perspective macroéconomique et macrosociologique, ouvrent la voie à un ensemble structuré de politiques sociales partielles coordonnées dans tous les secteurs d'activités.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)