L?Algérie n?arrive pas à se sortir de l?ornière du marché des importations où son économie s?enlise au fil des ans. En quelques années seulement, soit depuis la début des années 2000 coïncidant avec le retour à la hausse des cours du pétrole, la facture d?importations algérienne a doublé. En 2006, elle atteint les 21,4 milliards $. Tandis que nos exportations de marchandises s?élèvent à 54,6 milliards $. L?état de notre économie s?aggrave : notre capacité financière nous vient toujours du secteur des hydrocarbures dont les prix se négocient en tous cas loin de la seule volonté de notre gouvernement ; et nos besoins importés avec des euros toujours plus forts cédant aux caprices du marché international. La production locale n?assure quasiment pas la compensation aux effets induits par le marché extérieur. Bien pire, il est aisé de remarquer que, dans la structure des échanges commerciaux de l?Algérie avec le reste du monde, la part des services n?a représenté en 2006 que le faible niveau de 8%. On peut assimiler ce chiffre à celui des importations sans vraiment prendre un grand risque de se tromper. Des économistes considèrent que l?importation de services comme un facteur bénéfique pour une économie en ce que ce secteur peut bien renseigner sur le bon fonctionnement de la machine de production. La question est donc de savoir aujourd?hui si les deux programmes d?investissement publics, l?un triennal, l?autre quinquennal, mobilisant des dizaines de milliards de dollars, ont-ils servis à faire redémarrer la machine économique plutôt que la machine à " sous " ? Le défi reste entier tant que ce modèle, qui subsiste telle une fatalité, n?est pas rompue encore.
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Posté Le : 01/10/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Benyahia
Source : www.elwatan.com