Le pays vit ces jours-ci au rythme des explosions de bombes qui risquent de survenir sur n'importe quel passage. Ce n'est pas vraiment être alarmiste et vouloir rajouter à l'angoisse des citoyens que d'affirmer pareille chose, mais force est de reconnaître qu'en ce moment, la terreur est totale. C'est le sentiment général. L'Algérie est à ce point violée qu'elle est devenue cette maison où il ne fait plus bon vivre en dépit de l'immense espoir ressuscité après de longues années de violence meurtrière et de douleur intense. Encore une fois, « les semeurs de la mort » ont voulu que l'Algérie soit un pays de terrorisme et non un pays de tourisme comme ses dignes enfants l'ont désespérément souhaité. Serait-ce finalement là la vocation d'un pays qui, il n'y pas si longtemps, a eu l'impudence de prétendre au système démocratique pour conduire les affaires de la cité 'Le résultat est catastrophique et l'échec est cuisant sur nombre de registres qu'ils soient sécuritaire, économique ou même tout simplement politique. Pourtant, nos dirigeants politiques continuent de s'alimenter de discours creux et populistes à mesure que la défaite se matérialise en de plus en plus de victimes et de grands rendez-vous ratés ainsi que d'autant d'espoirs contrariés. Ne serait-ce que sur ce chapitre sécuritaire, il reste inconcevable que le pays se montre aussi impuissant à rétablir la sécurité à laquelle tout le monde s'attend légitimement et, dans le même temps, abandonner cette même question lancinante aux seuls qui doivent endosser la responsabilité suprême.Les affaires sécuritaires, au même titre d'ailleurs que les grands dossiers économiques et sociaux ' qui n'en posent pas moins un intérêt de sécurité ' doivent mériter un traitement d'envergure nationale au sens que toutes les énergies positives doivent être associées dans un élan unanime de volonté démocratique qui manque tant au pays. Le pays est-il à ce point faible de la faiblesse de l'enracinement démocratique de ses institutions qui sont censées se saisir de toute question aussi grave que le manque de sécurité qui frappe la population et endeuille des familles entières ' Car la réponse est peut-être là, on en parle le moins de nos jours. En effet, il ne s'agit pas tant aujourd'hui de sortir le char de l'ornière pour vaincre le terrorisme que de concevoir une politique fondamentalement nationale et démocratique à même d'écarter définitivement le spectre de la violence.
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Posté Le : 24/08/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Benyahia
Source : www.elwatan.com