Algérie

Sortie ratée à Alger pour les partisans de l'élection présidentielle



La marche initiée, hier, par l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), dans le sillage de la levée de boucliers des satellites du système pour dénoncer l'ingérence étrangère dans les affaires internes du pays, n'a pas drainé la grande foule. Regroupés dans la matinée au siège de la Centrale syndicale, sise au 1er-Mai, des travailleurs, dont la plupart ont été ramenés en bus de l'intérieur du pays, ont entamé leur marche en direction de Hassiba-Ben Bouali avant de rejoindre la Grande-Poste et pour certains la place Emir-Abdelkader. La plupart ont scandé des slogans auxquels, visiblement, ils ne croyaient pas. Timidement, ils ont exhibé des pancartes en scandant avec des voix à peine audibles : "ça nantakhib" (Nous voterons) ou encore "Non à l'ingérence étrangère". Ils ont aussitôt été hués par les citoyens de passage au centre-ville d'Alger qui n'ont pas manqué d'improviser, à leur tour, des marches dans les rues d'Alger qui étaient bien supérieures en nombre. "Rahou dja el-hirak, ya s'hab el-cachir", leur lançaient-ils en exhibant des billets de banque pour leur dire qu'ils ont vendu leur âme. Il faut toutefois préciser que les policiers venus nombreux, pour protéger les travailleurs marcheurs, n'ont pas manqué de violenter les hirakistes pour les disperser. Il y a eu de nombreuses arrestations en guise de dissuasion, mais cela n'a pas empêché les citoyens de continuer à scander les slogans du hirak à tel point que les autres ont fini par déserter les lieux. "Nous sommes venus pour manifester contre l'ingérence étrangère notamment après la résolution du Parlement européen car je reste convaincu que nos problèmes doivent être réglés entre Algériens. Cela ne signifie pas pour autant que je sois pour cette élection présidentielle", a reconnu l'un d'eux, alors que d'autres maintiennent que "l'élection est la seule solution de sortie de crise". Les marcheurs rameutés par l'UGTA ont exprimé beaucoup plus le soutien à l'armée et à la tenue de l'élection présidentielle du 12 décembre prochain plutôt que le refus de l'ingérence étrangère. Certains iront jusqu'à s'en prendre au hirak.
Nabila SaIdoun


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