Plus que quelques mois avant la sortie de la première promotion engagée dans le système LMD.
Faut-il le rappeler, ce système en vogue outre-mer est sanctionné au terme d’un premier palier de 3 années d’étude par une licence professionnelle, laquelle ouvre la voie à un palier intermédiaire, le master étalé sur deux années. Un tremplin incontournable avant de parvenir en bout de parcours au doctorat qui nécessitera trois autres années avant que la boucle ne soit bouclée au terme de 8 années d’étude. Pour faire face à ce grand moment de vérité attendu avec une certaine excitation mais aussi avec beaucoup d’appréhension, la faculté des sciences économiques et de gestion, en collaboration avec les vice-rectorats chargés respectivement de la pédagogie et des relations extérieures, ont initié depuis le 27 janvier dernier une série de journées d’étude destinées à cette première cuvée. Inculquer l’esprit d’entreprenariat, initier aux voies et moyens à mettre en œuvre pour créer une entreprise bâtie sur le concept du développement durable, affronter les réalités du terrain loin des amphis et des salles de cours, tels ont été les grands axes autour desquels se sont articulées ces journées d’étude. Exonérés de cours durant ces journées d’information, les étudiants en fin de cycle de licence professionnelle ont pu être dans leur grande majorité placés en entreprise pour des stages pratiques d’une durée de 45 à 90 jours, selon l’un des pilotes de cette opération. Sur ce point crucial, les étudiants ont été unanimes à soutenir mordicus que la perspective d’un rapprochement entre l’université et son environnement économique est de nature à stimuler fortement leur désir de voir un tel système se réaliser de bout en bout. D’autant qu’ils expriment avec la même conviction le sentiment que dans son ensemble l’université ne prépare pas l’étudiant à la vie professionnelle. Loin s’en faut. D’où leur crainte de voir les entreprises se dérober à leurs responsabilités en ne jouant pas franchement le jeu. C’est pourquoi, dans leur quasi majorité, les intéressés estiment qu’il ne suffit plus de sensibiliser les chefs d’entreprises au rôle de formation qu’ils ont à jouer et qu’il est nécessaire de les motiver par des mesures d’accompagnement allant des avantages fiscaux aux subventions compensatoires. Les étudiants en fin de parcours de la licence professionnelle ont eu également à répondre à un questionnaire soumis à leur attention lors des deux premières journées de formation et d’information. Le but du test : évaluer les étudiants sur un certain nombre de points tournant autour de l’entreprise et de son environnement économique. La démarche de création d’une entreprise est-elle claire ? Est-il facile de faire un bon montage financier lors de la création d’une entreprise ? L’étude de marché est-elle clairement présentée ? Des questions et autant de jalons posés pour prendre le pouls d’une communauté à la croisée des chemins à quelques semaines d’une mise à l’épreuve dont il faudra rapidement tirer les enseignements.
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Posté Le : 13/02/2007
Posté par : hichem
Ecrit par : Ahmed Boussaid
Source : www.elwatan.com