Une nouba avec des morceaux inédits «Rasd Eddil», le nouvel album de Lila Borsali est dans les bacs. Il comporte treize titres dont «Malakni el haoua», «Lama tara- koum ayni», «Faha Ezzahrou» et «Niranou Qalbi». L’artiste andalouse a enregistré, donc, une nouba «rasd eddil» (éd. Padidou), mais avec plusieurs morceaux inédits. «Cet album représente pour moi, la consécration de plusieurs mois de travail. Il m'a fallu du temps et des efforts pour trouver des morceaux qui soient d'abord beaux mais aussi peu ou pas connus du public. Ceci dans le but de les sauvegarder de l'oubli, puis de les travailler, en comparant les différents enregistrements que j'ai eus en ma possession. Il m'a fallu aussi coordonner les rythmes avec la mélodie, me pencher sur les textes et leur signification...», nous a expliqué l’artiste. «L'album englobe une thématique portant sur la nature et l'amour du ou de la bien-aimée. J'espère qu’il sera le début d'une longue série d'enregistrements de noubas, mon premier album étant sur le hawzi», a-t-elle ajouté. Lila Borsali est née à Tlemcen au sein d’une famille de mélomanes. Dès l’âge de onze ans, elle est l’élève du professeur Bekkaï, qui dirige une classe d’initiation à la musique, et apprend à jouer de la mandoline. Elle rejoint, ensuite, l’association Ahbab Cheikh Larbi Bensari. Elle participe aussi à de nombreux concerts et festivals ainsi qu’à l’enregistrement d’un CD à Radio France : une nouba zidane (anthologie de la musique arabo-andalouse, Vol.4-5, Ocora Radio France). En 1995, elle quitte Tlemcen pour s’installer à Paris, en France, où elle devient co-fondatrice de l’association Les airs andalous. Elle opte aussi pour la kouitra, un instrument à cordes plus traditionnel. En 2009, elle retourne en Algérie plus précisément à Alger où elle intègre l’association Les Beaux-Arts. Elle participe avec cette association à diverses manifestations et enregistre avec son orchestre une nouba rasd. Entourée de musiciens de l’école d’Alger et de Tlemcen, Lila Borsali a enregistré en 2010 un album dans le genre hawzi intitulé «Fraq Lahbab» (Soli Music). Aujourd’hui, elle dirige l’Orchestre féminin régional de Tlemcen. Lila Borsali a aussi participé à la clôture de l'évènement «Tlemcen capitale de la culture islamique» où son concert a eu un grand succès.
Posté Le : 05/05/2012
Posté par : tlemcen2011
Photographié par : Moulay