Algérie

Sorti par la porte, le FIS veut rentrer par la fenêtre



Sorti par la porte, le FIS veut rentrer par la fenêtre
A chaque événement politique, les anciens gourous du FIS, comme agissant sur instruction, se redéploient pour tenter de se replacer sur la scène ou forcer un peu plus les rapports de force en faveur de l'intégrisme.
Ainsi, ils ne désespèrent pas, vingt ans après la tragédie, de revenir faire de la politique et rêvent toujours de pouvoir. Il faut dire que la conjoncture actuelle leur profite, à plus d'un titre. On assiste depuis quelque temps à une véritable offensive, dont les signes ne trompent pas. L'annonce de la création d'une chaîne de télévision drivée par le fils d'Abassi Madani et vraisemblablement financée par le Qatar donne le ton sur les ambitions du parti dissous, qui tente ainsi d'exploiter l'incursion qatarie sur la scène arabe pour soutenir des soulèvements populaires portés par des mouvements islamistes. La montée en puissance des islamistes en Tunisie, en Libye et bientôt en Egypte sous le couvert de la démocratie, a de quoi ranimer toutes les tentations chez les islamistes algériens. Il y a aussi le retour sur le devant de la scène de personnalités du FIS, qui pour appeler à incendier les boîtes de nuit, sans jamais être inquiétés par qui que ce soit, qui pour intervenir par rapport aux événements qui se déroulent à nos frontières, et à qui certains titres de la presse à grand tirage ouvrent gracieusement leurs colonnes. On parle également ces jours-ci de mémoires du tonitruant Ali Benhadj à paraître bientôt (rumeur '), et dont les mêmes quotidiens se proposeraient volontiers à publier de bonnes feuilles. L'interpellation récente du général Nezzar en Suisse, suite à une plainte de militants du FIS, soutenu par des ONG prosocialistes, participerait de cette offensive tous azimuts pour rappeler à l'opinion les exigences du parti islamiste, qui n'a, en effet, jamais accepté l'offre de la réconciliation qui lui a été proposée par l'Etat. Même si une annihilation de la charte pour la réconciliation ne jouerait pas en faveur des islamistes parce que passibles de prison pour crimes. Cette gesticulation des éléments du FIS, si elle venait à anéantir les efforts du régime de tourner la page du terrorisme en prônant une réconciliation nationale, se tournera inexorablement contre eux.


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