Sonelgaz: Le Syndicat autonome menace de recourir à la justice

Le Syndicat national autonome des travailleurs de l'électricité et du gaz (SNATEG) a dénoncé, à travers un communiqué rendu public, la «répression brutale» d'un rassemblement des membres de son syndicat, ce 08 octobre, près du ministère du Travail.Victime d'un licenciement «arbitraire», le groupe de syndicalistes, qui s'est rassemblé devant le siège du ministère du Travail à Alger, aurait été violemment réprimé par les forces de l'ordre. Pourtant, précise-t-on dans le communiqué, les protestataires ont voulu juste rencontrer l'inspecteur général comme le stipule la loi. Et ce, pour vérifier la véracité de la note portant le retrait du dossier d'enregistrement du SNATEG au niveau du ministère. Une note qui a été remise à l'entreprise Sonelgaz au lieu qu'elle soit remise au concerné, le syndicat lui-même, conformément à la loi. Une décision qui a été démentie, selon le syndicat, par le secrétaire général du ministère du Travail auprès de l'Organisation internationale du travail, le mois de juin dernier. Les rédacteurs du communiqué précisent que l'inspecteur général a refusé de les recevoir et a confié cette tâche, après la «répression violente», à un membre de l'inspection.
Ce dernier a signifié aux membres du syndicat qu'ils ne sont pas représentatifs tout en faisant l'éloge de l'UGTA. Déçu par l'attitude de l'inspection du travail qui favorise l'administration au détriment des droits des travailleurs et des syndicalistes, le SNATEG compte ester en justice l'inspection du travail d'Alger. Et ce, pour non-respect de la loi, notamment celle relative aux procédures de conciliation en cas de conflit collectif ou individuel de travail.
Les membres du SNATEG comptent déposer en outre une lettre de réclamation auprès de l'Organisation internationale du travail pour «dénoncer la complicité de certaines inspections du travail algériennes avec l'administration contre les syndicats autonomes». Les membres du Syndicat autonome de la Sonelgaz prévoient la tenue de marches et de rassemblements dans les prochains mois, pour dénoncer les entraves à la liberté syndicale.
Ils prévoient d'ores et déjà des rassemblements devant la Grande Poste à Alger, prochainement.