Sonelgaz, la Seaal, Algérie Télécom...

Hier, j'ai été tentée d'aller voir, dehors, comment les gens s'accommodaient de l'atmosphère qui règne. Pas vraiment joyeuse et encore moins favorable à la promenade ! Mais je ne l'ai pas fait parce que je n'étais pas rassurée. La crainte de choper l'un de ces variants dont on dit qu'ils ont passé la frontière, allez savoir comment, et qu'ils se baladent ici et là en terrain propice à leur propagation a eu raison de mon envie. Attention, je ne suis pas en train de recommander que l'on s'enferme chez soi pour mieux se protéger. Vu comment les gens se comportent à l'extérieur, j'ai bien conscience que personne ne me prendrait au sérieux. Je ne suis pas parano, mais les contaminations dans des formes graves de personnes qui l'ont pourtant déjà eu m'ont dissuadé de le faire. J'ai préféré rester chez moi.On n'aime pas trop en Algérie offrir l'image d'un pays qui marche plus souvent sur la tête que droit dans ses bottes. Mais à l'allure où vont les choses, nous en serons bientôt réduits à cultiver le fatalisme que nous aimons évoquer lorsque nous sommes à court d'arguments.
J'ignore si Sonelgaz et la Seaal sous-traitent ou si elles disposent de leurs propres releveurs, auquel cas, elles devraient contraindre leurs agents à porter une bavette lorsqu'ils se présentent au domicile des gens. Par contre, ça ne les interpelle pas que l'on se protège à leur contact. Pareil à Algérie Télécom. Derrière leur vitre en plexiglas, le personnel pense être protégé du mal extérieur. C'est faux, mais comment en convaincre ces agents qui, au début de la pandémie, se plaignaient d'être trop exposés et aujourd'hui protestent parce qu'ils ont trop chaud ' Le ministre de la Santé appelle les citoyens à aller se faire vacciner sans rappeler les mesures élémentaires de distanciation et d'hygiène. Comme celui de porter une bavette par exemple. Le relâchement est total. A l'extérieur, les gens ne se protègent pas ; lorsqu'ils vont se faire vacciner, ils ne la portent pas parce qu'ils ont la certitude qu'une fois piqués ils ne craignent plus rien. Allez savoir d'où ils tiennent cette certitude, mais les faits sont là, têtus, et ne sont pas contredits.
M. B.