Algérie

Sonelgaz joue la transparence Centrale électrique de Hadjret Ennous



Sonelgaz joue la transparence Centrale électrique de Hadjret Ennous
Le groupe Sonelgaz chercherait-il par tous les moyens à décliner toute responsabilité dans la manière dont ont été conclus les contrats de réalisation de la centrale électrique de Hadjret Ennous '
La lettre publiée hier sur le site web de l'entreprise, sous forme de mise au point, obéit surtout aux pressions que l'entreprise subit depuis l'éclatement de l'affaire. Entreprise qui avait au départ choisi de ne pas commenter l'affaire. Une mise au point qui enjoint aux représentants de la presse nationale de trouver, «outre la nécessité de préserver la transparence des appels d'offres», le bon «compromis entre ce qui peut être versé dans le domaine public et ce qui relève de l'intelligence économique». Ce qui, à en croire les propos développés par les porte-parole de Sonelgaz, tendrait à considérer la divulgation des affaires de corruption comme une atteinte à l'économie nationale et relevant du seul domaine de l'intelligence économique !
Les représentants de l'électricien national, qui ne se sentent pas «tenus de répondre à de simples allégations», rappellent que les conditions dans lesquelles les deux appels à partenariat et appels d'offres pour la réalisation en EPC de la centrale électrique ont été menés mettent en évidence les délais très courts dans lesquels la centrale devait être réalisée ainsi que le fait que les mêmes conditions et mêmes exigences avaient été imposées aux deux soumissionnaires, à savoir SNC-Lavalin et Siemens. Le groupe explique également dans quelles conditions les contrats tolling (conversion de gaz en électricité) ont été négociés et pour quelle raison Sonelgaz s'est vue contrainte de prendre l'engagement de suppléer à un défaut de paiement de ses filiales de distribution. Il en est de même pour l'engagement d'un contrat d'achat de l'électricité produite par Sharikat Kahraba Hadjret Ennous (SKH) sur 20 ans, considéré comme étant dans la norme internationale. Il considère aussi que le prix du kilowattheure de SKH est le meilleur prix issu d'un appel d'offres !
Sonelgaz dément l'existence de certains avantages liés à la mise à disposition du terrain gratuitement, faisant l'objet d'un bail locatif, et de l'eau de mer gratuite vu que celle-ci n'est pas facturée. Cependant, d'autres arguments dérangent comme la préservation «des intérêts de la collectivité nationale» lorsqu'il s'agit d'avantages accordés à SKH dans le seul objectif de réduire les coûts. C'est le cas notamment des avantages ANDI, de la réalisation d'un gazoduc alimentant la centrale ou, encore une fois, le contrat engageant Sonelgaz sur 20 ans. Mais ce que l'électricien national oublie de dire, c'est que cet ensemble d'avantages aura finalement profité à SKH et non au consommateur final, vu que les prix de l'électricité sont administrés en Algérie.
Sonelgaz n'explique pas non plus les raisons ayant poussé AEC, dont il est actionnaire, à exiger une participation majoritaire étrangère dans le capital de SKH. De même que l'explication selon laquelle le recours, pour le financement du projet, aux crédits des banques algériennes dans le seul but de prémunir l'Algérie des conséquences d'un endettement externe, omet de préciser que ces fonds ont majoritairement bénéficié à SNC Lavalin, qui s'est chargé des travaux de réalisation et de maintenance. Et pour le coup, Sonelgaz se lave les mains du contrat EPC passé entre SNC Lavalin et SKH, considérant que c'est à cette dernière que revient la responsabilité de s'expliquer sur ce contrat ainsi que sur l'avenant signé entre les deux entreprises, sachant que Sonelgaz est actionnaire aux côtés de Sonatrach, AEC et la joint-venture SNC Lavalin-Mubadala dans SKH'


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