Algérie

Sonelgaz/Il qualifie leurs procédures de handicapantes


Mécontentement - Noureddine Boutarfa, P-DG du groupe Sonelgaz, a jeté un vrai pavé dans la mare en critiquant vertement les institutions douanières.
Lors de la présentation publique du rapport d'activités et des comptes de gestion de l'année 2011, organisée hier au niveau du Centre de formation de Ben Aknoun à Alger, le premier responsable du groupe a émis des réserves sur le code des douanes. Selon M. Boutarfa les procédures douanières bloquent l'évolution des projets entrepris par le holding.
Outre les retards générés, le code douanier datant de 1997 «désuet», selon le P-DG du groupe, entraîne de fortes pressions sur les responsables relevant de ses filiales. Citant en exemple la dernière affaire en cours d'un des cadres de sa filiale GRTE (spécialisée dans la gestion du réseau de transport de l'électricité) qui est impliqué dans une affaire de surfacturation, Boutarfa explique le contentieux par le fait que la réalisation des projets conclus avec des partenaires étrangers s'effectue par convois.
Ces derniers sont contrôlés séparément par la douane algérienne, ce qui laisse entrevoir des irrégularités, alors que la vérification doit se faire sur l'ensemble. Il poursuit que le groupe a fait plusieurs propositions afin de régler ce problème dont les douanes sont parfaitement conscientes. De même, il a affirmé que le groupe, depuis sa décentralisation par souci de transparence, reste ouvert à tout contrôle, toutefois dans la sérénité.
Par ailleurs, le bilan annuel de l'exercice financier 2011 des sociétés de Sonelgaz reste déficitaire de 55 milliards de dinars. En dépit des efforts consentis et une évolution stable, les facteurs de ce déficit restent des plus insolubles. M. Boutarfa cite notamment la non-mobilisation des subventions accordées dans le cadre des programmes publics, l'absence d'un statut fiscal spécifique aux sociétés du groupe ainsi que le non-remboursement des créances détenues par l'Etat.
En effet, pour ce dernier facteur, le montant des créances restées impayées est de 39,5 milliards de dinars, dont 35 % sont réclamés auprès des administrations avec un mauvais élève : la Compagnie algérienne des eaux (ADE). Néanmoins le groupe Sonelgaz a alloué un montant d'investissement dépassant les 212 milliards de dinars. Le montant important, issu essentiellement des ressources financières externes, précise le P-DG du groupe, est consacré à l'amélioration des prestations de service de ses filiales et surtout au développement des énergies renouvelables.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)