Sonelgaz fait son bilan

La situation est alarmante et préoccupante pour le premier responsable de Sonelgaz dans la wilaya de Tipasa, en raison de la perte du tiers du volume de l'énergie électrique achetée, qui est évaluée à 4063 milliards de dinars.Les pertes techniques et les branchements illicites ainsi que les fraudes sont à l'origine de cette situation.Sur l'ensemble des pertes enregistrées par Sonelgaz, les territoires qui relèvent des agences de Hadjout et de Koléa représentent un montant de 115,3 milliards de dinars. Sonelgaz reconnaît que la tâche destinée à éliminer ce fléau s'annonce immense et ardue. A présent, le coût de perte par agent de Sonelgaz s'élève à 2,6 millions de dinars. Le solde de l'entreprise est créditeur, sachant que les administrations publiques représentent un grand pourcentage des mauvais payeurs, alors que les grosses créances s'affichent dans les agences de Hadjout et de Koléa.Le montant des créances des APC avoisinent 116,2 milliards de dinars. La palme d'or est revenue à l'APC de Tipasa, chef-lieu de la wilaya. Le problème de disponibilité de l'énergie électrique ne se pose pas dans la wilaya de Tipasa, considérée comme étant un territoire rural beaucoup plus qu'urbain. Le linéaire du réseau de distribution publique s'élève à 4011 km, dont 2271 en basse tension (BT).Une évolution de 2,15% pour le réseau de BT et un taux de 2,89% pour le réseau moyenne tension (MT), tel est l'objectif atteint à la fin de l'année 2015. Le temps équivalent de coupures d'électricité (TEC) a chuté en 2015, jusqu'à atteindre 2,1 en raison des investissements consentis et les importants programmes d'entretien engagés dans les réseaux. Il y avait eu 1661 micro-coupures en 2015. L'amélioration est remarquable si on compare ces chiffres relatifs à l'évolution des incidents depuis 2013.Sonelgaz déclare 369 dépôts de plainte auprès des instances judiciaires après avoir relevé 488 agressions contre les ouvrages électriques.Quant aux atteintes tiers (indirectes) des ouvrages, Sonelgaz accuse Seaal et ses sous-traitants, ainsi que les entreprises qui travaillent pour le compte des secteurs de l'hydraulique et de l'habitat.Plus de 80% des atteintes sont causées par des travaux souterrains.L'absence de coordination entre les différents intervenants est la principale cause de ces dégâts sur les ouvrages de Sonelgaz. Celle-ci, par le bais de son directeur affirme que toutes les parties sont averties 48 heures à l'avance, quand les équipes de Sonelgaz engagent leurs travaux. Ce qui n'est malheureusement pas le cas de ses partenaires quand ils interviennent sur les différents sites.Cela explique les perturbations et les coupures de courant qui suscitent l'ire des populations, des commerçants et des opérateurs économiques. Sonelgaz utilisera les dernières technologies (terminaux de saisie portable) pour relever les consommations d'énergie dans chaque compteur sans se tromper.Il s'agit de la télé-relève. L'autre point qui n'est pas solutionné, car la loi algérienne n'interdit pas le branchement des constructions illicites. Une justification qui facilite l'alimentation en énergie électrique au profit des centaines de milliers d'habitations érigées illégalement. Les huiles Askarel n'existent plus dans le territoire de la wilaya de Tipasa. Ces huiles cancérigènes ont été exportées par une entreprise belge afin qu'elles soient traitées.Quant au second chapitre inhérent au gaz domestique, en plus de 67 clients industriels, la wilaya de Tipasa compte 63 925 clients déjà alimentés en gaz. 24 APC sur 28 enregistrent la pénétration du réseau de gaz dans leurs territoires respectifs. Certains citoyens ne se privent pas de construire sur le réseau d'alimentation en gaz. Le nombre d'agressions sur les ouvrages du gaz est important. Sonelgaz dispose de 7 équipes d'intervention sur le réseau de gaz. Les communes rurales éloignées, à savoir Menaceur, Sidi Sémiane et Messelmoune, bénéficient de cette énergie. Une prouesse de Sonelgaz, en attendant d'atteindre les communes de Beni Mileuk, Aghbal, Damous, Larhat, pour alimenter la totalité de la wilaya.