Algérie

Sonelgaz en difficulté



Sonelgaz en difficulté
Le niveau d'endettement du groupe Sonelgaz, avoisine les 1800 milliards de dinars, selon le PDG du groupe, M. Bouterfa, qui s'exprimait, hier, dans un entretien à la Radio nationale.Un niveau d'endettement effarant qui augmente au fil des ans puisqu'il était de 1200 milliards de dinars à la fin de l'exercice 2013, doublé d'un déficit de près de 20 milliards de dinars pour les quatre sociétés de distribution du groupe.Des pertes continues qui menacent d'aggraver la fragilisation d'un des plus importants groupes publics algériens, dont les équilibres sont largement menacés au vu des gigantesques investissements entamés en parallèle, et ceux qui sont annoncés pour les années à venir. Entre un rôle social imposé depuis le gel en 2005 des tarifs publics de l'électricité et du gaz, et un plan de développement tous azimuts, empreint de gigantisme, en droite ligne de la vision du président Bouteflika, Sonelgaz va se transformer petit à petit en «un géant aux pieds d'argile».Difficile d'être optimiste en effet au vu des déficits et des dettes affichés chaque année dans les bilans annuels du groupe qui annonce malgré tout «un plan de développement 2014-2024, des infrastructures électriques, gazières et immobilières des sociétés du groupe Sonelgaz» pour «un montant global d'investissements de l'ordre de 6338 milliards de dinars dont 5532 milliards de dinars sont à la charge des sociétés du groupe Sonelgaz». Une situation compliquée qui fragilise le groupe dont le déficit d'exploitation avoisine actuellement les 20 milliards de dinars, selon les chiffres communiqués hier par M. Bouterfa pour 4 sociétés sur les 36 que compte le groupe, alors que celui de trésorerie est de l'ordre de 70 milliards de dinars.«Quatre entreprises sur les 36 ont un problème de trésorerie», a indiqué M. Bouterfa précisant que cela est dû essentiellement «au problème de tarification de l'électricité». Ces quatre sociétés fonctionnent avec des tarifs régulés et «subissent les contrecoups de cette régulation», affirme t-il. Une manière pour le PDG de Sonelgaz de pointer du doigt, encore une fois, le gel des tarifs toujours en vigueur, malgré la demande introduite en 2007 en vue d'une augmentation progressive, pour lui permettre de jouer pleinement un rôle économique efficace et conforme à son statut.L'appel est renouvelé sans trop de conviction et de manière indirecte par M. Bouterfa, qui a estimé hier dans sa déclaration à la radio que «cela fait 10 ans que ces tarifs sont gelés et je ne pense pas qu'ils continueront à l'être durant les 10 prochaines années». Et d'ajouter : «Nous aurons toujours un rendez-vous avec les tarifs. A quel horizon ' Ce sera une question d'opportunité.»Une option que le gouvernement ne semble pas près de choisir tant elle va à l'encontre de l'apaisement social qu'il veut maintenir à tout prix, quitte à puiser, contre toute logique économique dans les deniers publics.




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