Sonelgaz de Aïn Defla : consommation énergétique exceptionnelle

Des habitants suggèrent aux premiers responsables de cette entreprise publique de réduire ses tarifs pour la période de grand froid et de supprimer la pénalité de retard de paiement.Les dernières intempéries dans la wilaya de Aïn Defla ont dévoilé les mauvaises conditions de vie d'une frange non négligeable de la population.Des habitants des hameaux situés en altitude sur les monts du Dahra, Zaccar et de l'Ouarsenis ont souffert durant plusieurs jours du froid et de la neige, mais également de précarité à différents niveaux.
Aussi, des centaines de familles, dans les 12 communes non encore raccordées au gaz de ville ont vécu un véritable calvaire pour se procurer la fameuse bonbonne de gaz, alors que d'autres ayant bénéficié de l'introduction de ce service public dans leur région en sont privés à ce jour.
La raison, selon les concernés, réside dans le prix excessif des canalisations permettant le transport du gaz à l'intérieur des foyers.
Aussi, au niveau de la ville d'El Abadia, des sources municipales indiquent qu'il a été réalisé quelque 30 km de conduites pour relier les habitations au réseau du gaz de ville, soit un taux de pénétration de 50%. En revanche, 57% des habitants n'arrivent toujours pas à accomplir les branchements à cause de leurs faibles revenus. A signaler, par ailleurs, que les abonnés de Sonelgaz appréhendent déjà les factures qui seront particulièrement salées en raison de la forte consommation énergétique du mois de février.
Sonelgaz accorde certes à ses clients la possibilité de payer leurs factures par tranche, cependant cette entreprise gagnerait à faire davantage d'efforts pour se solidariser avec ses clients à titre exceptionnel, estiment les concernés.
Ces derniers proposent des réductions du prix à la consommation du gaz et de l'électricité pour la période liée aux intempéries et la suppression de la pénalité de retard.
Comme on le constate encore aujourd'hui, le gaz de ville continue à faire grincer des dents, comme ce fut le cas, récemment, dans les quartiers de Zougala et Bab El Gharbi dans la daïra de Miliana, où les habitants ont manifesté leur déception à l'égard des autorités qui ont failli à leur promesse de satisfaire cette doléance depuis l'année 2007, selon des sources locales.
Le calvaire enduré par des centaines de familles, durant la période des intempéries, risque de peser fort dans le scrutin du 10 mai pour les élections législatives, selon des observateurs. En effet, la crise de confiance entre les élus et les administrés s'est accrue, faisant profiler le spectre de l'abstention, ajoutent les mêmes sources.