Le personnel de la société algéro-française
d'engineering et de réalisation «Safir Spa», joint-venture
entre le groupe Sonatrach et le français Marais
Engineering, est enfin fixé sur son devenir. Les évènements semblent aller dans
le sens très favorable pour ces travailleurs, qui, il y a quelques semaines, étaient
dans le brouillard en raison de l'arrivée à écheance
du statut de leur société par action Safir, le 23
juillet 2011 (d'une durée de vie de vingt ans), et l'opacité qui a marqué cette
phase de transision. C'est avec un grand soulagement
que cette main-d'Å“uvre algérienne a appris la nouvelle d'un imminent projet
d'absorption par Sonatrach de sa filiale Safir, qui deviendra, selon des sources concordantes, une
filiale de la Compagnie
pétrolière nationale à 100%. Ainsi, l'option de reconduire via un appel
d'offres la formule d'association avec un actionnaire étranger a été abandonnée.
L'on se dirige ainsi vers une opération de fusion-absorption
par Sonatrach de cette SPA, et ce via un achat
d'actions avec Sonelgaz qui détenait 15% des parts du
capital et Marais Contracting, 41%. Selon nos sources,
cette opération est actuellement au stade des procédures juridiques et
administratives. De ce fait, les ressources humaines de Safir
qui étaient sous l'auorité de l'actionnaire français seront
incorporées dans les effectifs de Sonatrach, y
compris les 40 ingénieurs contractuels. Ce sont ces derniers, rappelle-t-on, qui
avaient attiré l'attention des pouvoir publics sur l'intérêt de sauvegarder cet
outil d'engineering à travers, notamment, une lettre adressée, le 21 juin 2011,
au Premier ministre, par le biais de la section syndicale Safir,
affiliée à la Fédération
nationale des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie, relevant de l'UGTA. Dans cette correspondance, il avait été question de
trois réclamations principales : 1. La préservation de l'emploi de l'ensemble
du personnel permanent et contractuel. 2. La préservation de l'outil
engineering (capital savoir-faire unique sur le territoire national pour les
études dans les domaines pétroliers, parapétroliers, gaziers et annexes) et 3. La
permanisation des contractuels qui représentent 50%
de l'effectif et 70% de l'encadrement technique d'engineering (ce dernier
représente 87% des effectifs de la société, laquelle a un bilan financier
positif et confortable depuis 10 ans). A priori, ces revendications, du reste
objectives, ont trouvé une oreille attentive dans les hautes sphères de
décision, qui ont estimé que l'Etat avait tout intérêt à maintenir ce maillon
«soft» de la chaîne des hydrocarbures et même à «l'étatiser» intégralement.
Mis au chômage depuis la fin de leur contrat, le 23 juin, et même bien
avant pour certains d'entre eux, plusieurs ingénieurs contractuels -au nombre
de 25 selon nos sources- ont été rappelés par Sonatrach
pour reprendre du service, notamment au niveau du Sud. Pour le reste des
travailleurs encore à l'arrêt technique, leur convocation pour la reprise de
l'activité «n'est qu'une question de temps», assure-t-on, et ce d'autant plus
que l'instrument d'engineering et de réalisation se fait assigner un plan de
charge intense.
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Posté Le : 27/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Saaïdia
Source : www.lequotidien-oran.com