La Société nationale de transport et de la commercialisation des hydrocarbures (Sonatrach), a atteint l'âge de raison. 50 ans d'existence auservice de l'économie algérienne. La société, créée au lendemain de l'indépendance, est devenue aujourd'hui le c'ur battant de l'économie nationaleet l'entreprise nourricière de l'Algérie.En 50 ans d'existence, la compagnie a pu matérialiser et concrétiser de grands projets, diversifier ses activités et élargir son champ d'action pour franchir les frontières du pays et conquérir de nouveaux marchés à l'international et aller vers de nouveaux horizons. Un parcours parsemé d'embûches, mais également couronné par de nombreux succès. Aujourd'hui, la Sonatrach est la première compagnie africaine et parmi les dix multinationales sur le plan mondial. Son rang lui permet de se lancer dans de nouvelles aventures et dans des activités de pointes et plus complexes. Il serait utile néanmoins de revenir sur les datesclés ayant fait de Sonatrach un Groupe puissant de renommée internationale. Après sa création le 31 décembre 1963, le premier projet réalisé par le Groupe fut la construction du premier oléoduc algérien, l'OZ1, d'une longueur de 805 km, reliant Haoud El Hamra à Arzew. Mais pour voir la société jouer dans la cour des grands il fallait attendre la date fatidique du 24 févier 1971, jour où l'Algérie a nationalisé ses hydrocarbures. Sonatrach était destinée, depuis cette date, à jouer un rôle crucial et central dans le développement del'économie nationale. La compagnie nationale a ainsi multiplié les projets dans le secteur des hydrocarbures. La mise en service du complexe de liquéfaction de gaz naturel (GL1K) à Skikda, la mise en service de la raffinerie d'Arzew, la mise en service du complexe de séparation de GPL (GP2Z), sont, entre autres, les défis relevés durant les premières années post nationalisation des hydrocarbures. L'évolution et le développement des activités de la compagnie ont permis à l'économie nationale de tirer des bénéfices innombrables à travers notamment les recettes des exportations. Ce qui a permis à l'Algérie de mettre en place une base industrielle diversifiée. Durant les années 1980, Sonatrach s'est engagée dans le cadre d'un plan quinquennal destiné à une restructuration étendue de ses activités. Une action qui a permis notamment la création de 17 entreprises dans divers domaines d'activités. D'autres investissements ont été réalisés par le Groupe, dont l'effectif est passé de 33 personnes en 1963 à plus de 103 300 employés en 1981.Depuis 1986, la compagnie nationale a été autorisée à lancer des partenariats dans le cadre de la loi de 86-14 du 19 août 1986, qui définissait les nouvelles formes juridiques des activités de prospection, d'exploration, de recherche et de transport d'hydrocarbures. Quatre formes d'associations ont été mises en place en accordant à la Sonatrach le privilège de détenir une participation minimum de 51%. Durant les années 2000, l'on a assisté au lancement de plusieurs projets par le Groupe, dans l'objectif notamment d'améliorer ses performances et développer et diversifier ses activités à l'international.Mais en dépit du développement qu'a connu le Groupe public, ces dernières années particulièrement, de nombreux défis restent à relever, notamment en matière de gouvernance et de management. Les derniers scandales révélés par la presse (Sonatrach I et Sonatrach II) n'ont fait que braquer les projecteurs sur la compagnie nationale à un moment crucial pour le marché pétrolier, qui subit de plein fouet la crise économique et financière, mais aussi l'arrivée sur le marché de nouvelles ressources énergétiques (gaz de schiste) qui ont relativement déstabilisé le semblant d'équilibre que connaissent les prix du pétrole. Aujourd'hui, Sonatrach qui demeure le symbole de la souveraineté du pays représente aux yeux des Algériens un acquis, mais également l'unique moyen qui permettrait un décollage économique. Le pays qui a besoin encore de financements et d'appuis pour mettre sur rail une économie diversifiée est toujours dépendant des énergies fossiles et des recettes générées par Sonatrach. Une situation qui n'arrange guère le pays. Ce qui incite à réfléchir d'ores et déjà à de nouvelles alternatives.S. B.
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Posté Le : 23/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Smaïl Boughazi
Source : www.latribune-online.com