Algérie

Sonatrach table sur 57 milliards de mètres cubes d'exportations en 2018



Sonatrach a exporté, en 2017, 54 milliards de mètres cubes de gaz naturel vers l'Europe. Et, elle ambitionne de dépasser le cap des 57 milliards de mètres cubes en 2018, c'est ce qu'a indiqué son P-DG, Abdelmoumen Ould Kaddour, dans un entretien hier à l'APS. Il a également affirmé que la compagnie nationale est appelée à diversifier ses débouchés sur les marchés d'exportation, pour faire face à toute éventualité. Il estime qu'"il y a des solutions de rechange devant nous permettre de renforcer notre part du marché et d'échapper aux conditions draconiennes qui pourraient nous être imposées par le marché". L'objectif fixé par Sonatrach est, dit-il, d'augmenter ses exportations de gaz naturel, notamment vers l'Asie, afin de sécuriser sa part de marché face à la concurrence. Et selon lui, la mise en exploitation de nouveaux champs gaziers en 2018 va augmenter les capacités productives de la compagnie nationale. Il ajoute que dans un pays comme le nôtre où nous avons des limitations de vente de pétrole dans un marché (mondial) instable, notre stratégie vise à développer davantage le secteur gazier et la filière pétrochimique. Ould Kaddour a, par ailleurs, parlé de l'attractivité dans le secteur pétrolier, une attractivité qui s'est émoussée ces dernières années et que les autorités tentent de restaurer à travers la mise en place d'une nouvelle législation pétrolière. Le P-DG de Sonatrach considère que l'un des moyens de parvenir à attirer les investisseurs étrangers est la révision de la loi sur les hydrocarbures. "La loi doit changer, on y travaille, et bientôt, on aura de bonnes nouvelles", a-t-il affirmé. Et la règle 49/51% régissant les investissements étrangers en Algérie ' Il ne pense pas que cette disposition soit une réelle entrave aux investissements étrangers. Il est tout à fait possible, souligne-t-il, "d'attirer des partenaires étrangers et de relancer l'investissement sans pour autant changer ce principe qui exige une participation algérienne majoritaire dans tout partenariat économique et commercial". Et d'expliquer : "Ce qui doit impérativement être revu pour attirer plus de partenariats étrangers est l'aspect fiscal qui doit être rééquilibré. Des spécialistes s'attellent à cette question et de nouvelles propositions sont en cours d'élaboration." Interrogé sur l'ambition de l'Opep d'établir un accord à long terme pour stabiliser les prix du pétrole, Ould Kaddour note que chaque pays membre de l'organisation a sa propre stratégie et qu'une entente sur une ou deux années est possible, mais qu'il est plus compliqué de s'entendre sur le long terme.Youcef Salami


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