Algérie

Sonatrach se mouille



Le dessalement de l'eau de mer s'est imposé comme le fer de lance de la stratégie de lutte contre le déficit de pluviométrie en Algérie.Le recours cette technique de mobilisation de «l'or blanc», ressource vitale et précieuse est devenu impérieux afin d'augmenter l'offre en eau potable, le pays n'ayant pas été assez gâté par le ciel jusqu'à maintenant. Après une fin d'automne pluvieuse qui laissait espérer un hiver bien arrosé lequel aurait permis aux barrages de reconstituer leurs réserves, la crainte de voir des robinets à sec cet été s'est à nouveau installée. Il n'y a pas eu, pratiquement, une seule goutte de pluie pendant plus de deux mois.
La réactivation des projets d'urgence de dessalement de l'eau de mer en cours de réalisation devenait impérieuse. Impliquée, la Compagnie nationale des hydrocarbures s'attelle à leur concrétisation.
Le président-directeur général (P-DG) du groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, a effectué, en compagnie du staff dirigeant de la filiale Algerian Energy Company (AEC), une visite d'inspection aux projets d'urgence de dessalement de l'eau de mer en cours de réalisation à Corso (Boumerdès),
El Marsa et Bateau cassé (Alger), a fait savoir l'entreprise pétro-gazière dans un communiqué posté sur sa page facebook. Des délais d'entrée en service leur ont été fixés: fin mars pour le projet de Bateau cassé, juillet pour celui d'El Marsa et décembre 2022 pour Corso. Les travaux «connaissent un avancement notable», indique laconiquement, Sonatrach. Ces trois réalisations sont cantonnées dans la région d'Alger et sa périphérie ne doivent pas occulter la dimension nationale adoptée par le pays afin de faire face au phénomène de la sécheresse. Il faut rappeler, en effet, que le président de la République avait ordonné, le 25 juillet 2021, lors d'une réunion périodique du Conseil des ministres, le lancement, dans les plus brefs délais, de projets de dessalement de l'eau de mer dans l'est, l'ouest et le centre du pays.
La nécessité de poursuivre la coordination entre les secteurs, en vue de mettre en place une stratégie efficiente et définitive à même de résoudre la crise de l'eau, avait été soulignée. Le chef de l'Etat avait mis en avant également l'impératif de doter définitivement le secteur d'une politique éclairée, sur la base d'un plan coordonné et scientifique de production et de gestion des ressources en eau. «Le recours aux barrages, à hauteur de 20%, aux nappes phréatiques à taux égal et aux stations de dessalement pour le restant afin de préserver les réserves stratégiques nationales en eau», avait été recommandé par Abdelmadjid Tebboune.
L'approvisionnement des ménages en eau potable figure parmi ses priorités et fait l'objet d'une attention régulière. Le premier magistrat du pays a, de nouveau, ordonné d'oeuvrer le plus rapidement possible pour fournir toutes les capacités foncières et les conditions appropriées, afin d'achever les projets des cinq stations de dessalement de l'eau de mer, lors d'une réunion du Conseil des ministres qu'il a présidée il y a un peu moins d'un mois, soit le 13 février dernier.
Le locataire d'El Mouradia avait exigé la mise en place d'un nouveau plan de distribution de l'eau garantissant un approvisionnement régulier, à partir du mois sacré du Ramadhan et en prévision de la saison estivale. Le recours aux eaux non conventionnelles est une des issues évoquées afin d'atténuer le stress hydrique chronique auquel fait face le pays, il faut le souligner. L'Algérie est classée au 29e rang des pays les plus touchés par la sécheresse, d'après un classement établi par l'organisation Word Ressources Institute (WRI). Devant cette situation, le gouvernement a décidé de prendre des mesures pour pallier ce phénomène, en lançant un programme d'exploitation des eaux non conventionnelles issues du dessalement de l'eau de mer ou encore le traitement des eaux usées avec pour objectif d'augmenter l'offre nationale d'eau potable... À suivre.


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