Trois milliards de dollars (2,225 milliards d'euros). Telle est la somme
qui va être investie par le groupe Sonatrach
conjointement avec l'espagnol Repsol, l'allemand RWE
DEA et l'italien Edison dans le développement d'un projet gazier dans la région
de Reggane Nord. L'annonce, faite hier par l'espagnol
Repsol, est l'un des plus gros investissements de ces
dernières années où les investissements étrangers dans le secteur pétro-gazier ont connu un fléchissement. L'échec des
derniers appels d'offres dans l'amont gazier ayant incité le gouvernement
algérien à envisager prochainement une révision de la loi sur les hydrocarbures
afin, sans remettre en cause la règle du 51/49%, de rétablir l'attractivité du
secteur des hydrocarbures algérien.
Le feu vert du projet de développement de six champs du projet de Reggane Nord a été délivré par l'Alnaft
(Agence Nationale pour la
Valorisation des Ressources en Hydrocarbures). Il s'agit des
champs de Reggane, Azrafil
Sud, Kahlouche, Kahlouche
Sud, Tiouliline et Sali qui se situe dans le bassin
de Reggane. Les estimations préliminaires évaluent à 104
le nombre de puits se trouvant sur les six champs. La répartition des parts au
sein du consortium est de 40% pour le groupe Sonatrach,
29,25% pour l'espagnol Repsol, 19,5% pour l'allemand
RWE DEA et 11,25% pour l'italien Edison. L'investissement de près de 3
milliards de dollars vise à développer les puits et à mettre en place des
installations de surface et des infrastructures. L'entrée en production est
prévue pour la moitié de l'année 2016 avec l'objectif d'atteindre une
production stable de 8 millions de mètres cubes de gaz par jour au cours de la
première année d'activité. La production pourrait s'étaler sur plus de 25 ans. Pour
rappel, le groupe Repsol, principal actionnaire après
Sonatrach, est présent en Algérie depuis le milieu
des années 70 et dispose d'un bureau permanent à Alger. Repsol
est partenaire de Sonatrach dans d'autres projets
notamment ceux de Issaouane et Tin-Fouye
Tabankort et dans un autre à Illizi.
LE FIASCO DE GASSI TOUIL
Mais les relations entre Sonatrach et Repsol n'ont pas été que des succès. On se souvient de
l'échec du projet de développement du gisement de Gassi
Touil qui était détenu par Respsol
avec Gas Natural. Respsol avec Gas Natural avaient saisi le tribunal international d'arbitrage
au sujet de la décision de Sonatrach de dénoncer le
contrat sur Gassi Touil
avec le consortium espagnol constitué par les entreprises Repsol
et Gas Natural. Le tribunal
avait renvoyé les deux parties dos à dos en décidant que le contrat était
annulé et ne donnerait lieu à aucune indemnisation. Respsol
et Gas Natural réclamaient
la bagatelle de 1,6 milliard d'euros alors que Sonatrach
demandait 800 millions de dollars à titre de compensation pour les retards de
réalisation du projet. Le tribunal d'arbitrage a déclaré «terminé le contrat en
question conformément à ses clauses, sans obliger aucune des parties à
indemniser l'autre comme conséquence de la fin de ce contrat». Sonatrach avait rompu le contrat de Gassi
Touil en dénonçant un «fiasco industriel», les
entreprises espagnoles avaient, fort maladroitement, essayé
de politiser la décision.
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Posté Le : 15/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salem Ferdi
Source : www.lequotidien-oran.com