Algérie

Sonatrach prête à aller en arbitrage



Les relations entre Naturgy, une entreprise espagnole, opérant dans la distribution et la commercialisation de gaz naturel et d'électricité, et son partenaire Sonatrach, ont pris un sérieux coup de froid au cours de ces derniers mois. Quelle en est la cause ' Naturgy réclame une révision des prix du gaz naturel convenus dans les contrats à long terme conclus entre les deux partenaires, il y a de cela quelques années.La société ibérique menacerait de porter l'affaire devant une instance arbitrale internationale si Sonatrach ne se pliait pas à ses exigences. Mais la compagnie nationale des hydrocarbures, même si elle savait que Naturgy était dans son droit, ne compterait pas se laisser faire. Son PDG, Toufik Hakkar, s'est dit prêt à aller en arbitrage international, tout en donnant un ton positif à la discussion autour de ce litige commercial.
S'exprimant lors d'un point de presse organisé à l'issue d'une visite de travail qu'il avait effectuée, vendredi, dans la région d'In-Amenas (Illizi), Toufik Kakkar, a, en effet, indiqué que "lorsque, à l'expiration du délai imparti pour la clôture des négociations ? d'ici à juillet-, aucun accord ne pourra être conclu, nous n'aurons pas à craindre l'arbitrage international".
Evidemment, tout différend non résolu entre deux partenaires doit, s'il y a impasse, être soumis à l'arbitrage international. Mais pour le moment, les deux parties estiment pertinent de laisser la chance aux négociations de suivre leur cour. Sonatach et Naturgy avaient déjà organisé neuf réunions pour discuter de ce contentieux.
Le PDG de Sonatrach a par ailleurs précisé que le contrat liant Naturgy à la compagnie nationale s'étale sur une durée pouvant aller jusqu'à 30 ans, mais qu'il prévoit une certaine "flexibilité" permettant de réviser les quantités fournies, ainsi que les prix de vente. Il poursuit que les clauses sont "révisées systématiquement chaque 2 à 3 années, pour permettre aux deux parties de s'adapter aux nouvelles données du marché", ainsi qu'à chacune d'elle de "défendre ses intérêts économiques et ses acquis".
Le patron de Sonatrach a souligné que l'arbitrage international n'était pas une "fatalité", et qu'il s'agissait plutôt "d'une des solutions consacrées dans les contrats, permettant de régler les litiges", ajoutant qu'en cas de recours à cette procédure, "nous avons notre mot à dire et nous avons nos cartes à faire valoir".
Toufik Hakkar a rappelé que l'entreprise qu'il dirige avait eu gain de cause dans des affaires ayant fait l'objet d'un arbitrage international par le passé. Le patron de Sonatrach affirme que la compagnie nationale constitue un " partenaire fiable de l'Espagne en matière de fourniture de gaz naturel" et qu'il n'était point question "d'aller jusqu'à la rupture du partenariat, à cause d'un litige commercial".

Youcef SALAMI


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