Sonatrach s'éloigne de Gazprom. La compagnie nationale des hydrocarbures et le géant gazier russe ont mis fin, en août dernier, à l'accord signé début 2006. «Nous n'avons pas réussi à lancer des projets de partenariat. L'accord n'est plus en vigueur depuis août dernier», a confirmé le P-DG de Sonatrach, Mohamed Meziane. Officiellement, le mémorandum d'entente a été enterré faute de projets. Les deux compagnies voulaient investir ensemble dans la production de GNL. Gazprom voulait aussi obtenir un accès facile aux champs gaziers algériens et Sonatrach voulait vendre aux Russes son expérience dans le GNL. Le divorce entre Gazprom et Sonatrach devrait faire cesser les critiques en Europe sur ce rapprochement et mettre fin à la polémique sur une prétendue alliance entre les deux géants gaziers. Les Européens, les Italiens en premier, se sont soulevés, avec une salve de critiques, contre le rapprochement énergétique algéro-russe. L'accord entre Gazprom et Sonatrach a été signé dans un contexte de tensions énergétiques extrêmes entre la Russie et l'Europe. Les Européens se sont inquiétés des conséquences de l'alliance entre les compagnies russe et algérienne sur la stabilité de l'approvisionnement en gaz de l'Europe. Même les Etats-Unis se sont prononcés contre l'accord. La position de l'Algérie, comme fournisseur fiable de gaz de l'Europe, était remise en cause par les analystes. En mettant fin à son partenariat avec Gazprom, et en rejetant une alliance capitalistique avec Gaz de France, Sonatrach confirme son peu d'intérêt pour les alliances stratégiques avec les compagnies étrangères.
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Posté Le : 15/12/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Hamid Guemache
Source : www.lequotidien-oran.com