Synthèse de Samira Imadalou
Sonatrach, qui a revu à la hausse ses prévisions d'investissement à 80 milliards de dollars sur cinq ans (2012-2016) contre 68 milliards de dollars, tel qu'annoncé initialement, vient de forer son premier puits de gaz de schiste (shale gas) dans le bassin d'Ahnet, situé au sud d'In Salah. Ce puits sera suivi de deux autres. C'est ce qu'a indiqué hier, à Kuala Lumpur, le directeur central des associations de Sonatrach, M. Kamel Eddine Chikhi, en marge de la 25e conférence en marge de la 25e Conférence mondiale du gaz. «Nous venons d'entamer le forage du premier puits shale gas en Algérie, appelé Ahnet 1, qui va nous permettre d'approfondir davantage nos données sur nos réserves gazières non conventionnelles et d'établir les techniques de forage adéquates à ce type d'extraction de gaz», a déclaré M. Chikhi, repris par l'APS. Et ce, avant d'ajouter que le groupe a réalisé en effort propre et en partenariat avec des bureaux de consulting internationaux, plusieurs études pour l'exploitation de ce gisement. «Ce sont des études croisées qui ont permis au groupe algérien d'avoir une meilleure estimation du potentiel du sous-sol qui sont très encourageantes», a-t-il dit, précisant que l'un des bureaux est américain. Le premier responsable du groupe, M. Abdelhamid Zerguine, avait annoncé, auparavant, lors de la session plénière animée, que des études, réalisées le mois passé sur une superficie de 180 000 km2, ont fait état d'un potentiel énorme de gaz de schiste dépassant plus de 600 millions de m3 par kilomètre carré. Ce qui signifie que plus de 2 000 milliards de m3 peuvent être récupérés. Sur un autre plan, le PDG de Sonatrach a mis l'accent, dans son exposé portant sur l'impact des facteurs géopolitiques sur le développement des marchés gaziers, sur la nécessité de sécuriser l'offre gazière à travers un prix juste du gaz. Et ce, de manière à mobiliser les financements nécessaires à l'investissement, très coûteux, dans l'industrie gazière, selon M. Zerguine. Un prix juste du gaz est une «condition minimale» pour faire face à l'énorme effort d'investissement que doivent consentir les pays producteurs, a soutenu le PDG à cet effet. L'autre facteur à prendre en considération dans ce cadre est le partenariat. «Nous estimons que le meilleur moyen de sécuriser aussi bien l'offre que la demande est d'encourager le partenariat, qui a donné des résultats tangibles pour tous les acteurs du marché gazier», a enchaîné le premier responsable de Sonatrach avant d'ajouter : «Dans un contexte géopolitique incertain, il est nécessaire de renforcer les partenariats existants, mais aussi d'en créer de nouveaux, avec des niveaux de prix qui reflètent les niveaux d'investissement nécessaires.»Par la même occasion, M. Zerguine ne manquera pas de défendre les contrats gaziers à long terme que certains pays consommateurs avaient voulu remettre en cause. Et d'indiquer que l'Algérie a réussi à sécuriser l'approvisionnement pour ses clients grâce aux ressources générées par ce type de contrats qui lui ont permis de maintenir l'investissement. Cette approche a d'ailleurs toujours été privilégiée par Sonatrach, qui a prouvé sa fiabilité dans la fourniture de plus de 1 000 milliards de m3 de gaz vers l'Europe sans aucune interruption, depuis qu'elle a commencé à exporter vers ce continent.
S. I.
Sonatrach et l'indonésien Pertamina signent un mémorandum d'entente
Sonatrach et le groupe pétrolier public indonésien Pertamina ont signé hier, à Kuala Lumpur, en Malaisie, un mémorandum d'entente pour renforcer leur coopération énergétique. Ce protocole d'accord a été signé, en marge de la 25e Conférence mondiale du gaz, par M. Kamel Eddine Chikhi, directeur central associations de Sonatach et M. Afdal Bahaudin, directeur de la planification de l'investissement de Pertamina. Le mémorandum définit les axes de coopération arrêtés conjointement par les deux compagnies nationales et précise les mécanismes de leur mise en oeuvre en Algérie et en Indonésie ainsi que dans d'autres pays tiers. Le protocole d'accord inclut aussi l'échange d'informations et de savoir-faire dans les segments de la chaîne des hydrocarbures, notamment dans le domaine de la recherche et du développement.
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Posté Le : 06/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : La Tribune
Source : www.latribune-online.com