Algérie

Sonatrach : 14 milliards de dollars d'investissements en 2010



Sonatrach : 14 milliards de dollars d'investissements en 2010
Photo : Makine F. Sonatrach «reste une belle boite et elle a continué à fonctionner» normalement, a rappelé M. Nordine Cherouati son nouveau PDG, dans un bilan de l'année qui vient de se terminer, présenté hier à la presse. Ainsi, l'on apprendra selon les chiffres donnés par le staff de Sonatrach que la compagnie a investi 14 milliards de dollars en 2010, un chiffre en hausse de 7% par rapport à  l'année 2009. Pour ce qui est des recettes dues aux exportations des hydrocarbures, pour la même année, l'Algérie a engrangé 56 milliards et la production globale de Sonatrach a atteint 214 millions de tonnes équivalent pétrole (Tep) a précisé M. Cherouati. Au plan des retombées fiscales, ce sont 2.844 milliards de dinars qui ont été engrangés, c'est-à-dire en augmentation de 20%. Cela résulte de la hausse des cours de pétrole passés de 60 dollars le baril en moyenne en 2009 à  80 en 2010. La taxe sur les profits exceptionnels a, elle aussi, enregistré une hausse de 4% atteignant le chiffre de 1,6 milliard de dollars en 2010. Il faut dire que Sonatrach avait été très touchée par ce feuilleton judiciaire lié à  des conditions de passation douteuses de marchés mais a pu y faire face puisque, selon M. Cherouati qui a succédé dans ce contexte à  M. Meziane, l'entreprise a pu faire face normalement à  ses engagements soulignant qu'«aucun ouvrage, aucune installation ne s'est arrêté», dit-il. Pour le PDG de Sonatrach qui joue à  fond la carte de la franchise, «des scories il y en a, des projets qui traînent ce n'est pas un scoop non plus» citant dans cet ordre d'idées la réception du gazoduc qui va vers Skikda qui a duré 14 ans, ou encore le nouvel immeuble siège de la Sonatrach. La question des surcoûts du centre des conventions d'Oran, qui a été l'essentiel du dernier scandale, a fait l'objet de clarifications de la part du PDG qui a expliqué d'abord le contexte de sa réalisation, en l'occurrence la tenue de la conférence sur le GNL 16, disant qu'elle a faite «dans la pression» et qu'il a fait l'objet d'un contrat dit de régularisation après la fin des travaux. En réalité, l'Algérie a payé par cette méthode «beaucoup moins par rapport aux coûts de l'engagement contractuel», dit-il. Presque 100 millions d'euros, selon certains calculs. Mais M. Cherouati reconnaît que «notre métier est de trouver du gaz et du pétrole et non pas construire des hôtels et des piscines». Il y a plusieurs projets dans ce sens où a contrario «nos  prévisions ont été justes», précise-t-il.Il faut savoir que le bilan provisoire va àªtre soumis au conseil d'administration et l'Assemblée générale pour approbation.L'UNITÉ GNL 4 D'ARZEW FERMÉE POUR DES PROBLÈMES DE SÉCURITÉ ET D'ENVIRONNEMENTA noter que Sonatrach a décidé récemment de fermer l'unité GNL 4 d'Arzew qui est la «première usine au monde pour des problèmes de sécurité et d'environnement». Cela n'empêche, l'Algérie a les moyens et des «potentialités suffisantes pour faire face à  ses engagements», dira M. Cherouati. Autre décision prise récemment, l'absorption de la société Enip de pétrochimie par la Sonatrach dont les travailleurs vont intégrer la société mère.La Sonatrach va investir, selon ses responsables, 160 milliards DA contre 120 en 2010. Sur le plan de la prospection, un effort sera consenti pour augmenter les forages de 37% en 2011. Elle réalisera, à  cet effet, 86 en fonds propres et 31 en partenariat.  27 découvertes sont enregistrées en 2010.Quant aux gaz non conventionnels, Sonatrach n'y pense pas encore, «le potentiel est très prometteur mais il faut se battre pour le profit», dira un membre du staff de la compagnie. Ce potentiel est évalué à  2.400 milliards de m3 contre 3000 milliards pour Hassi Rmel. Enfin, il faut savoir que l'Algérie va lancer un nouveau gazoduc pour exporter les quantités découvertes dans le sud-ouest du pays. Pour ce qui est de la présence de Sonatrach à  l'international, elle active déjà au Mali, en Egypte, au Niger et en Libye, on préfère ne poursuivre que s'il y a des «opportunités».


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