Algérie

Sonair Aviation



Sonair Aviation
Sonair Aviation est une école de formation en aéronautique civil qui a pignon sur rue au niveau du quartier «Les coopératives» à l'entrée ouest de Boumerdes.Cette école fait partie d'un consortium avec les universités algériennes et elle vient de participer au 5e séminaire national sur les «Matériaux, procédés et environnement» tenu à l'université M'Hamed Bougara de Boumerdes avec la la participation de 215 chercheurs algériens et étrangers autour de plusieurs axes de recherches dont les matériaux de construction, les matériaux composites et polymères, les matériaux avancés et la chimie verte. Sonair a également été omniprésente à travers son stand où de jeunes cadres ont fourni des explications sur les opportunités offertes par leur école dans la formation à l'aviation civile. Nous avons saisi l'occasion de notre visite au siège de l'école pour nous entretenir avec l'un de ses principaux fondateurs, M. Mohamed Seghir Ilyès, et un de ses proches collaborateurs, Sersab Djamel. C'est ainsi qu'on a appris que Sonair a déjà à son actif la mise au point d'un simulateur de vol algérien. Le besoin exprimé par le marché national l'a poussée à plancher sur l'amélioration du simulateur de vol Airbus 320 qu'elle s'apprête à présenter bientôt. Ce n'est pas de la fiction, mais bel et bien la réalité de la créativité d'une jeunesse algérienne qui s'investit dans des créneaux réservés jusque-là à des puissances technologiques. Mieux encore, les concepteurs de Sonair projettent de mettre au point un drone destiné à l'aviation civile fonctionnel dans les interventions à haut risques contre les incendies, les séismes et autres catastrophes. Une sorte d'hexacoptère doté de caméras, de capteurs et de GPS. Son intervention sera plus efficace et moins coûteuse qu'un hélicoptère. La réalisation du projet est prévue pour novembre prochain. Auparavant, la rencontre de l'équipe de Sonair avec le wali de Boumerdes, M. Kamel Abbès, a permis de dégager d'importantes décisions portant sur l'aménagement d'un aérodrome à Zemmouri. Celui-ci sera destiné à l'aviation civile pour la formation de pilotes d'hélicoptères et de monomoteurs, notamment destinés à la recherche et à l'apprentissage. Car, selon ILyès Mohamed Seghir, «le citoyen algérien ne doit pas être privé du plaisir de voler.» C'est pourquoi, l'idée d'une école de pilotage passe avant tout. Au lieu d'envoyer les Algériens se former à l'étranger à coups de devises fortes, une école algérienne offre cette opportunité à nos compagnies de le faire chez nous par nos cadres. Sonair se prépare à l'assurer dès la fin de cette année pour les pilotes de lignes (step by step) et pour les pilotes professionnels. La matière grise est là. Le savoir-faire aussi. Il reste maintenant à se débarrasser des mentalités rétrogrades qui confinent l'Algérien à la consommation Made in etrangère; soit à l'importation de tout, même de la formation, alors qu'il est aujourd'hui établi que «le transfert technologique» est peu respecté quand il n'est pas simplement faussé par des pratiques douteuses. S'agissant de produits sensibles tel que le drone, ce constat s'exacerbe. Les enjeux terribles auxquels l'Algérie est confrontée présentement ne lui épargnent pas la cupidité des marchands d'armes. Le compter sur soi progressif s'avère la solution idoine. La jeunesse vient de prouver qu'elle est prête à relever le défi. Saura-t-on le lui permettre dans les meilleures conditions ' Telle est toute la question.




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