Algérie

SON PROCHAIN ALBUM BIENTÔT SUR LE MARCHE Après Moussika, Réda Sika promet un film



Le prochain album de Réda Sika, joliment titré Moussika, sera dans les bacs des disquaires avant fin novembre, l'enregistrement étant pratiquement bouclé.
Nous avons rencontré le chanteur dans les studios, peaufinant son ouvrage. Il promet à ses fans un produit d'excellente facture. Studios Sono-Star, Alger. Réda Sika est aux petits soins avec ce sixième album. Il le couve comme s'il était son tout premier- né, modulant une sonorité par-ci, modifiant une inflexion vocale par-là, tantôt aérant l'acoustique... tout en jouant avec l'outil informatique et en dirigeant ses musiciens. L'orchestre travaille dans une ambiance bon enfant, en phase avec le côté perfectionniste du chanteur. Tous ces jeunes sont des professionnels. La preuve que Réda Sika aime le travail bien fait. Il ne triche pas en bâclant son album par un quelconque artifice. Il arrête de se balancer sur les rythmes latino pour nous confier, tout sourire : «Ce dernier album est entièrement acoustique, enfin presque à cent pour cent. J'ai vraiment mis le paquet pour l'instrumentation et les arrangements, tout en interprétant des morceaux variés et en restant fidèle à mon style.» Et de préciser ce style propre à Réda Sika : «Je fais ce que j'appelle le «chaâbi latino», c'est-à-dire que je garde les sonorités du chaâbi tout en m'inspirant des musiques latino- américaines.» Un bahdjaoui branché latino et musique tzigane (aussi), quoi ! La voix rauque du chanteur se marie d'ailleurs parfaitement avec cette savante mixture des temps modernes. Les instruments de percussion (ici le cajon espagnol, les kashishis cubains, les bongos et autres congas, sans oublier la derbouka fekhar) sont privilégiés. Banjo, mandole, guitare, basse et violon complètent l'arithmétique de l'ensemble. De quoi faire le bonheur des amateurs de bonne musique, de sonorités nouvelles et de mixages harmonieux. Dans le souci de satisfaire ce public éclectique tout en se faisant lui-même plaisir, Réda Sika a rassemblé neuf titres dans cet album. Chaque morceau peut se déguster séparément, au vu des nuances de styles et de thématique, mais l'album s'écoute surtout comme un tout. Le mélomane est convié à une croisière, bercé par la voix chaude du chanteur. Rêve, émotion, histoire et mémoire, clins d'œil ludiques et autres déclarations d'amour sont au rendez-vous. Réda Sika confirme ici ses talents d'auteur-compositeur, tout en faisant quelques fois appel à la sensibilité de son ami le parolier Yacine Ouabed. Ainsi en est-il, par exemple, de la chanson Men sabni soltane, une mélodie douce (du pur texte Yacine Ouabed) et interprétée dans un style boléro-tango que le chanteur a composé. Les deux compères se sont également réparti le travail pour Hob takhir ezzamane, une chanson burlesque qui épouse parfaitement le rythme de la polka tzigane. Quant au magnifique morceau Ya Ali, un hommage au chahid Ali la Pointe, signé entièrement Réda Sika, le style cha-cha-cha-cha rehausse la charge émotionnelle du texte et son interprétation. Le reggae méditerranéen n'est pas en reste avec Kif nehna fi bled ennass (paroles et musique du chanteur), un titre dédié aux candidats à l'émigration clandestine. Un SOS du ras-le-bol de la jeunesse, certes, mais avec des intonations optimistes. «Le bonheur est ici et nulle part ailleurs, simplement il faut se battre», résume Réda Sika. Celui-ci s'est ensuite exercé à un dialogue fructueux avec sa guitare, sa complice de toujours. Cette chanson dont il est l'auteur, il l'a titrée Do ré mi fa sol et il l'interprète sur des airs de rumba (rythme 4x4). Allant de surprise en surprise, nous découvrons la chanson suivante (du berouali thkil selon un rythme 6x8) et écrite en français par Yacine Ouabed. Ce n'est rien (son titre) évoque un amoureux transi, qui reste stoïque et courageux malgré tous les déboires subis avec sa bien-aimée. preuve que le poète, décidément un sentimental invétéré, sait aussi écrire de beaux textes dans la langue de Molière. Moussika (une contraction, plutôt un jeu de mots entre musique et le nom du chanteur) est une chanson inspirée d'une musique de Lou Bega, avec des paroles de Réda Sika dédiées à tout ce qu'il aime comme styles et instruments. Ce morceau aux rythmes entraînants s'inscrit dans le pur style latino-dance. Le dernier titre, Nuances, est un instrumental de la propre composition de l'artiste. Avant cela, la huitième chanson sera probablement l'œuvre de l'incontournable Yacine Ouabed, y compris la composition musicale ! «Pour ce titrelà, j'hésite entre quatre chansons déjà fignolées, mais je préfère intégrer la chanson surprise que Yacine m'avait promise», nous confie le chanteur. Chose promise, chose due. En tout cas, le duo s'entend à merveille et pour le plus grand bonheur du public. Moussika sera sans doute le dernier album de Réda Sika, après Alach ana, sorti il y a un an et demi. Le chanteur compte s'accorder un long intermède avant de revenir dans les studios d'enregistrement. Pour la bonne raison qu'il compte partir à la découverte d'autres horizons de la création artistique. Ne l'avez-vous pas encore deviné ' Sa première expérience de comédien dans le feuilleton Dar oum Hani, diffusé à l'occasion du dernier Ramadhan, lui a donné des idées. «Le tournage m'a énormément appris, à tous points de vue. Cela m'a encouragé à réaliser un court-métrage de fiction dont je suis en train d'écrire le scénario», nous a-t-il précisé, tout à coup très sérieux. L'aventure du cinéma, pour qui connaît le bonhomme, est un challenge qu'il saura relever. Rendez-vous, Inchallah, avec Réda Sika (le réalisateur) pour les prochains castings.




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