Son P-dg évite le terme délestage durant l’hiver

La Sonelgaz préfère parler de coupures Les Algériens vivront peut-être l’hiver prochain sous la bonne protection de l’entreprise Sonelgaz, leur fournisseur en électricité. Habitués aux mauvaises surprises avec les coupures sans arrêt, notamment en hiver, cette année on serait assuré d’une alimentation sans problème. C’est du moins ce qui ressort des propos du P-dg de la Sonelgaz, Nourredine Bouterfa. Selon lui, l’entreprise ne procédera pas à des coupures importantes cet hiver. «Il n’y aura pas de délestages importants, mais probablement des coupures de quelques heures, au pire, d’une journée», a-t-il affirmé, hier, à la radio. Selon lui, l’entreprise a assez investi pour assurer l’équilibre entre l’offre et la demande. Et pour preuve, le P-dg assure que la Sonelgaz «va recevoir la station de Berrouaghia à Médéa d’ici janvier prochain». «Nous avons également des groupes en entretien que nous allons récupérer, des moyens permettant d’assurer une alimentation continue des foyers», dira-t-il. Il y a lieu de noter, en effet, que les mauvaises surprises surviennent pendant la période hivernale ou la période des grandes chaleurs, où le délestage devient presque une attitude normale pour répondre à la demande en énergie. «A ce jour, nous n’avons pas encore connu un hiver rude, ce qui met le citoyen à l’abri des coupures», explique encore M. Bouterfa. Pour les responsables de l’entreprise, le délestage est une opération qui intervient pour sauvegarder le réseau national et éviter le «black-out» avec la forte demande en énergie. Pour la Sonelgaz, les pics de consommation enregistrés chaque année en période estivale ou hivernale sont prévus par la Sonelgaz et des mesures sont prises pour éviter tout désagrément à la population. Et dans le souci de répondre toujours à la demande en électricité, étant le seul fournisseur, la Sonelgaz a déjà injecté 30 milliards de dinars dans différents projets, une somme nécessaire pour les investissements, pris directement de ses fonds propres. Des fonds qu’il faudrait alimenter. Mais le premier responsable de l’entreprise met en avant les dettes de l’entreprise estimées à 110 milliards de DA, ajoutées aux 25 milliards de DA de créance. C’est pourquoi la Sonelgaz a entrepris une action pour récupérer ses créances détenues entre les particuliers, les administrations et les entreprises économiques presque à parts égales. «Nous donnons des échéanciers pour le payement des dettes, sinon nous procédons carrément à des coupures, ce qui est le cas pour plusieurs administrations de l’Etat comme les mairies», a affirmé le P-dg de l’entreprise. Pour ce qui est du nucléaire, le P-dg de l’entreprise a estimé que l’Algérie pourrait produire de l’électricité avec cette énergie dans 15 à 20 ans si elle s’y prépare dès maintenant.