Algérie

SON ENTOURAGE FAIT VALOIR SON TRAVAIL POUR LA «RECONCILIATION» BILATERALE Sarkozy redoute-t-il une réaction algérienne ?



Ce n'est pas une mise au point, encore moins un revirement par rapport àdes propos tenus. Nicolas Sarkozy s'est employé à policer le sens de son courrierau Comité de liaison des associations de rapatriés (CLAN-R). Au lendemain dereprise de larges extraits de sa lettre par Le Monde (nos éditions de samedi),il a veillé à reformuler certains de ses propos et d'en tenir d'autres. Dans unmessage visiblement destiné aux officiels algériens, le candidat «UMP» acherché à juguler d'éventuels dommages collatéraux de sa politique mémorielle.  Par la voix d'un des membres lesplus visibles de son entourage, Nicolas Sarkozy s'est présenté comme un hommepolitique qui s'est énormément investi dans le développement de la relationfranco-algérienne. Ministre de l'Intérieur, il a été «celui qui a le plus faitpour la réconciliation, après Chirac», a déclaré au Monde son conseillerdiplomatique, David Martinon. Diplomate de carrière, Martinon était chargé, àla direction presse du Quai d'Orsay, des questions euroméditerranéennes et desrelations avec le Maghreb. Il a rallié le cabinet du ministre dès sa nominationà l'Intérieur en juin 2002 avant de le suivre au ministère de l'Economie puis ànouveau place Beauvau. Il a été de tous les voyages de son patron à Alger. Publiée dans Le Monde, laclarification du candidat de la droite anticipe manifestement sur uneéventuelle réaction à Alger. A peine publiés dans Le Monde, ses propos ont étérapportés par la presse algérienne. Laquelle a titré sur un Sarkozy guèreemballé par la signature d'un traité d'amitié avec l'Algérie. «Je ne suis pasfavorable à un traité d'amitié avec l'Algérie», a dit Sarkozy dans sa réponse aucollectif des associations de rapatriés. Le texte intégral de sa correspondancea été publié sur le site de la section de la Ligue des droits de l'homme deToulon. Le candidat «UMP» a indiqué qu'il tenait à «construire l'amitié avecl'Algérie, pas à négocier des concessions ou renoncements autour d'un traitéd'amitié». Une allusion on ne peut plus claire à l'exigence d'une repentanceformulée par les officiels algériens.  Usant d'un langage dont leséléments semblent avoir été soigneusement choisis, David Martinon s'est attachéà recadrer les propos de Sarkozy sur le traité d'amitié. Ainsi a-t-il rappeléle «geste significatif» de l'ex-ministre de l'Intérieur qui a plaidé auprès deses pairs européens la levée de la consultation préalable imposée aux Algériensen matière de visas Schengen. Ou encore le plaidoyer du candidat pour un accordfranco-algérien dans le domaine de l'énergie nucléaire. C'est bien la preuveque «les actes comptent plus que les mots», selon la formule de Sarkozy.


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