Son cours culmine jusqu'à 2000 DA le comprimé

L'ecstasy, la drogue de synthèse connue pour ses "vertus" euphorisantes, qui semble susciter de plus en plus d'engouement auprès des jeunes, notamment ceux qui ont les moyens de fréquenter les temples du plaisir nocturne, a fait son apparition sur le marché prohibé à Mostaganem. En effet, après une première prise de 6 comprimés opérée par les policiers au mois de mars dernier auprès d'un marchand de fruits et légumes de la ville de Mostaganem, c'est à une saisie record de quelque 550 comprimés que viennent de procéder les mêmes services de la Sûreté de wilaya. Au terme de plusieurs mois de filature enclenchée à la lumière d'un renseignement faisant état de l'activité d'un dealer "domicilié" dans la cave d'un immeuble à la cité CIA, les policiers ont fini par interpeller le suspect alors qu'il tentait de prendre la fuite avec un compagnon au volant d'un véhicule immatriculé dans la wilaya de Mostaganem. Outre nombre de téléphones mobiles, une somme de 35 000 DA, supposée provenir du trafic de drogue, avait été trouvée chez le duo de dealers. A l'issue de la perquisition, la fouille de la cave indiquée a permis aux enquêteurs de mettre la main sur 550 comprimés d'ecstasy, 18 comprimés de l'anxiolytique Seresta, et 5 comprimés de Kitel, ainsi que 50 g de kif traité. Les investigations poussées ont révélé la complicité d'un troisième acolyte dans ce trafic de produits pharmaceutiques détournés de leur usage médicamenteux. En sus de la possession de produits stupéfiants, les mis en cause ont avoué leur activité délictuelle de vendre aux jeunes de la cité cette drogue de synthèse, indiquant même que le "cours" pouvait culminer jusqu'à 2000 DA le comprimé. Accusés de constitution d'association de malfaiteurs, de détention et de trafic de drogue, les trois présumés dealers ont été écroués à l'issue de leur présentation devant le procureur de la République près le tribunal de Mostaganem.M. O. T.