Le dernier remaniement du gouvernement "ne reflète ni les attentes des citoyens ni celles de la société", estime le MSP qui trouve que les changements opérés par Bouteflika "hypothèquent l'élection présidentielle de 2014".Le changement de cap opéré par le Mouvement de la société pour la paix (MSP) depuis son départ de l'Alliance présidentielle prend les allures d'une opposition frontale vis-à-vis de Bouteflika notamment. Ainsi, à l'issue d'une réunion de son conseil consultatif, tenue le week-end écoulé, le MSP estime que "le président de la République doit assumer la responsabilité de la transition démocratique".
Cette transition se fera, selon le MSP, dans le cadre "des institutions de l'Etat" pour assurer "le respect des libertés, la réforme, le développement et la lutte contre la corruption". L'appel du MSP n'est pas exempt de reproches et d'accusations contre Bouteflika. Il dresse, en fait, un véritable réquisitoire contre le chef de l'Etat à qui il fait endosser la responsabilité de l'échec de la transition, de la réforme et de la lutte contre la corruption.
En traçant cette "feuille de route" que Bouteflika "doit" suivre, le MSP se met de l'autre côté de la barrière et désigne ainsi les responsables de la situation actuelle. Situation à laquelle vient s'ajouter, selon le MSP qui s'exprime ainsi dans un communiqué sanctionnant les travaux d'une session de son madjlis echoura, le remaniement ministériel opéré depuis quelques jours.
Celui-ci, estime-t-il, "ne reflète ni les attentes des citoyens ni celles de la société". Pis, le MSP trouve que ce changement au sein du gouvernement "hypothèque l'élection présidentielle de 2014". Ces sorties médiatiques de précampagne de l'ex-Hamas renseignent, tout au moins, sur l'engagement de cette formation dans l'arène de la prochaine présidentielle, dans la perspective desquelles le parti d'Abderrazak Makri a engagé des pourparlers avec plusieurs autres formations, notamment celles de son bord politique. Ce qui explique, néanmoins, la réussite de ces consultations, que le MSP estime par ailleurs sur la bonne voie, annonçant qu'une seconde phase de ces rencontres va bientôt débuter.
La mouvance islamiste ira-t-elle en rangs serrés à la présidentielle de 2014 ' Rien n'est moins sûr pour le moment, puisque le madjlis echoura du MSP déclare qu'il "salue les efforts de la direction du parti suite à ses consultations politiques" auxquelles "la classe politique a adhéré".
Il appelle, en outre, ces mêmes formations à renouveler ces expériences pour "arrêter une position commune", vis-à-vis de la prochaine consultation électorale. Après avoir disserté sur la situation politique du parti, le MSP invite le gouvernement auquel il dénie toute représentativité à se pencher rapidement sur "les demandes du front social". Il exige ainsi que la prochaine tripartite soit "une chance effective pour régler tous les problèmes en suspens". Le MSP a invité, par ailleurs, le gouvernement et "toutes les forces de la nation" à consolider le "front interne" et "la prise en charge des régions frontalières" pour assurer "la paix, la stabilité" et "consolider l'unité nationale".
Sur le plan international, et toujours fidèle à ses positions, le conseil consultatif du MSP salue "la résistance du peuple égyptien et son combat pacifique pour se réapproprier la légitimité et son refus d'un coup d'Etat soutenu par les puissances régionales et mondiales". Le MSP se dit contre l'intervention militaire en Syrie et soutient le peuple syrien dans sa lutte contre les crimes du régime d'Al-Assad. Sur le plan organique, le MSP appelle ses militants et cadres à faire de l'opération de restructuration "une occasion d'ouvrir le parti aux forces vives de la société", tout en les sensibilisant sur la nécessité de renforcer les rangs du parti.
M. M
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Posté Le : 16/09/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Mouloudj
Source : www.liberte-algerie.com