Algérie

Son application est effective depuis le début de l'année en cours


Son application est effective depuis le début de l'année en cours
L'Algérie, à travers la loi de finances 2014, vient de décider d'assouplir les conditions d'importation des produits finis. Le Crédoc est maintenu pour les importations de matières premières pour des montants dépassant 50 000 dollars par an.Le temps a fini par donner raison à tous ceux qui, en 2009, ont estimé que l'introduction du Crédoc n'obéissait à aucune logique économique. La décision du gouvernement de réintroduire la remise documentaire, à travers la loi de finances 2014, est justement un aveu de cet échec annoncé. "La mise en ?uvre de cette mesure prend effet à partir du 1er janvier 2014. Les importateurs auront le choix de payer leurs importations soit par remise documentaire soit par Crédoc", a indiqué jeudi Khalil Mahi, président de la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN). Aussi, l'article 81 de la loi de finances de 2014 stipule que "les importations destinées à la revente en l'état ne peuvent s'effectuer qu'au moyen du crédit documentaire ou de la remise documentaire", modifiant ainsi l'article 69 de la loi de finances complémentaire de 2009 qui consacre le Crédoc comme seul moyen de paiement des importations. M. Mahi a reconnu, à l'occasion que "l'élargissement de l'application de la remise documentaire à toutes les importations vient après l'échec du Crédoc à freiner l'envolée des importations et à réguler les opérations du commerce extérieur". Les statistiques sont d'ailleurs là pour révéler l'enlisement de la situation qui, au passage, n'a pas manqué de faire des "heureux" mais à quel prix ' Entre janvier et novembre 2013, les importations algériennes ont atteint 49,66 milliards de dollars contre 45,70 milliards en 2012, soit une hausse de 8,65%, selon les chiffres officiels. Sur la même période, l'excédent commercial du pays a chuté de 20,42 milliards de dollars à 10,22 milliards de dollars, soit une baisse de 49,95%. Ceci vient s'ajouter aux problèmes de trésorerie causés aux petites entreprises opérant dans la production qui se sont retrouvées contraintes à régler leurs factures en mobilisant leurs avoirs, avant de recevoir leurs marchandises trois ou quatre mois plus tard. Autrement dit, le retour à la remise documentaire devrait soulager ces entreprises qui ne seront plus contraintes de payer leurs importations avant la livraison de la marchandise. Un paramètre qui contraindra les banques, notamment étrangères, à revoir leur stratégie en la matière après avoir profité de la situation. "Depuis 2009, ce mode de paiement a profité beaucoup plus aux fournisseurs et aux banques de la place, notamment privées, qui ont vu leurs rémunérations se multiplier, poussant la Banque d'Algérie à introduire un plafonnement des marges applicables aux opérations du commerce extérieur", est-il estimé.M. Mahi a indiqué que "la remise documentaire permet, comme le Crédoc, une meilleure transparence et une traçabilité financière des opérations du commerce extérieur". Il n'en demeure pas moins que les analystes financiers restent sceptiques sur le fait que cette nouvelle approche puisse améliorer les choses dans la mesure où la remise documentaire pour les produits finis, de leur avis, pourrait "fragiliser davantage la balance des paiements en 2014", et ce, à plus forte raison que le Crédoc est maintenu pour les importations de matières premières pour des montants dépassant 50 000 dollars par an.N SNomAdresse email


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