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Sommet tripartite à Moscou : La Russie à la recherche de l'influence perdue



Sommet tripartite à Moscou : La Russie à la recherche de l'influence perdue
Le retour de la Russie s'interprète comme une volonté de reconquérir son influence et son rôle majeur dans cette région stratégique. Un an après Douchanbe, la capitale du Tadjikistan, Moscou prend le relais. La tripartite qui a réuni mercredi le président russe Medvedev et ses homologues pakistanais et afghan, Asif Ali Zerdari et Hamid Karzaï, entend impulser une nouvelle dynamique de «coopération régionale». Dans ce «sommet politique» , selon la presse russe, la nouvelle coalition qui prend forme, sur les traces de l'expédition occidentale menacée d'enlisement en Afghanistan, s'ouvre à  la participation attendue du Tadjikistan et intègre le rôle clé des organisations régionales, en l'occurrence l'OSC (organisation de coopération de Shanghaï) et l'ODKB (organisation du traité de sécurité collective).Vingt ans après la débâcle soviétique, le retour de la Russie s'interprète comme une volonté de reconquérir son influence et son rôle majeur dans cette région stratégique. A la veille du retrait américain de l'Afghanistan, voué à  une talibanisation rampante, les défis de la stabilité imposent une solidarité active pour se prémunir contre les effets du terrorisme et de la violence sévit également dans les ex-républiques soviétiques.  La Russie «prête à  aider par n'importe quel moyen» s'attaque aux maux de la région : le terrorisme ravageur dont elle redoute le retour de flamme, le narcomenace généré par le trafic d'opiuim et les autres formes de la criminalité internationale. La situation dramatique du Pakistan, livrée dans l'indifférence totale à  la catastrophe humanitaire provoquée par les inondations (1.500 morts et 20 millions de sinistrés) sera au menu pour tenter de dégager une aide adéquate et urgente. Mais, ce retour en force de la Russie, consolidé par le renforcement de la présence en Arménie acceptant de prolonger de 24 ans (jusqu'en 2044) le bail d'un base militaire, se refuse à  cautionner un engagement de ses troupes dans le bourbier afghan dont elle connaît le prix et les conséquences désastreuses. Il est plutôt privilégié une coopération destinée à  préparer l'armée afghan à  ses nouvelles responsabilités et qui se traduit par la vente d'hélicoptères (21 Mi 17 pour 300 millions de dollars) plus adaptés à  la réalité du terrain et la formation des pilotes. Une nouvelle carte régionale se dessine.


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