Algérie

Sommet européen des Chefs d'Etat et de gouvernement Les 27 unis sur la Syrie, désunis sur l'Europe


Sommet européen des Chefs d'Etat et de gouvernement Les 27 unis sur la Syrie, désunis sur l'Europe
Les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 pays de l'Union européenne ont été confrontés lundi à la grève générale lancée en Belgique par les trois organisations syndicales du pays. Les décisions de ce sommet 'informel' devraient être avalisées au cours de la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement du mois de mars, appelée plus communément
'Sommet de printemps' mais les points forts de cette rencontre étaient déjà annoncés : tourner la page de l'austérité en adoptant le traité de discipline budgétaire tant souhaité par les Allemands, et donner un peu d'espérance aux citoyens européens en se consacrant davantage à la croissance et à l'emploi. Mais, sur ces deux chapitres, les Européens se sont une nouvelle fois montré divisés. En effet, même si les chefs d'Etat et de gouvernement européens ont adopté lundi soir un nouveau traité de discipline budgétaire, appelé 'fiscal compact', qui prévoit d'introduire la 'règle d'or' dans les législations nationales, force est de constater que ni le Royaume-Uni ni la République tchèque n'ont avalisé le texte présenté.
Ce traité, imposé par l'Allemagne, doit être signé impérativement par les Etats membres qui souhaitent bénéficier du fonds de secours de la zone euro, dont les Allemands sont les premiers contributeurs. Il prévoit que les pays signataires inscriront dans leur législation nationale et 'de préférence au niveau constitutionnel', l'engagement de la 'règle d'or' de l'équilibre budgétaire. Le traité sera signé lors du Sommet formel de printemps en mars 2012 et ses nouvelles règles s'appliqueront dès que 12 Etats membres de la zone euro l'auront ratifié. L'adoption de ce nouveau traité n'a cependant pas recueilli l'accord des 27 car ni le Royaume uni, ni la République tchèque ne l'ont approuvé.
De plus, la ratification de ce nouveau traité de discipline budgétaire pourrait engendrer des problèmes dans plusieurs autres pays, notamment en Irlande, où un référendum pourrait être organisé. Enfin, le nouveau mécanisme européen de solidarité, appelé à prendre à terme le relais de l'actuel Fonds de secours, a été adopté.
Il sera doté de 500 milliards d'euros 'une somme trop faible selon certains commentateurs - et officiellement porté sur les fonts baptismaux au mois de mars prochain pour entrer en vigueur en juillet 2012. Sur la Grèce, les Européens se sont également divisés. L'Allemagne voulait placer ce pays sous tutelle budgétaire : un commissaire européen aurait ainsi disposé d'un droit de veto sur les décisions budgétaires du gouvernement grec mais, finalement, cette option n'a pas recueilli l'assentiment des pays membres qui ont estimé peu démocratique la prise de telles mesures.
En matière de relations extérieures, les chefs d'Etat et de gouvernement ont adopté les conclusions des ministres européens des Affaires étrangères sur l'Iran en réitérant néanmoins la volonté de l'Union européenne de privilégier une solution diplomatique à la crise liée au programme nucléaire iranien.
Ils ont accueilli favorablement les réformes en cours en Birmanie (Myanmar) et se sont montrés particulièrement préoccupés par la situation qui prévaut en Syrie en adoptant les conclusions des chefs de la diplomatie européenne arrêtées le 23 janvier dernier. Les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 soutiennent les efforts de la Ligue des Etats arabes et ils pressent les membres du Conseil de Sécurité des Nations unies à assumer leurs responsabilités pour mettre fin aux violences et à la répression dans ce pays.
A M
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)