Sommet européen

Sur le plan international, les observateurs attendaient surtout le point consacré par les dirigeants européens à la Syrie, au moment où l'on déplore plus de 8000 morts dans ce pays. Le Conseil européen a condamné vivement ce qui se passe en Syrie, comme il l'a déjà fait à maintes reprises. Il précise que l'Union européenne poursuivra ses pressions contre le régime de Damas, tant que la violence et les atteintes aux droits de l'homme se manifestent, et invite les ministres européens à préparer de nouvelles mesures coercitives contre le régime syrien. Par la même occasion, les dirigeants européens réitèrent leur demande d'un libre accès des organisations humanitaires au territoire syrien, et menacent ceux qui commettent des crimes contre l'humanité d'être amenés à rendre des comptes devant le tribunal international. Ils reconnaissent nommément le Conseil national syrien et souhaitent une unification de l'opposition syrienne au régime de Bachar Al-Assad. L'Union européenne prône néanmoins une solution pacifique au conflit en rejetant pour l'instant toute fourniture d'armes aux insurgés ou toute implication militaire dans ce pays. D'autre part, le président français Nicolas Sarkozy a souhaité ?au moins? la création de ?zones humanitaires? aux frontières de la Syrie en soutenant le plan de la Ligue arabe et en excluant pour l'instant tout recours à la force. Lors de la conférence de presse qui a ponctué cette réunion, Sarkozy s'est montré favorable à fournir des armes ou établir des corridors humanitaires, mais il a déclaré qu'il n'agirait pas en ce sens ?tant qu'il n'y aura pas une résolution du Conseil de sécurité? qui l'y autoriserait, en émettant le v?u que la situation soit plus apaisée après les échéances électorales prévues d'ici peu dans certains pays, comme en Russie.A M