Algérie

Sommet du G8



Bouteflika invité en Allemagne Le président Abdelaziz Bouteflika a été invité à prendre part à la rencontre du G8 qui aura lieu du 6 au 8 juin prochain à Heiligendamm, près de Rostock au nord-est de l’Allemagne. L’Afrique sera représentée à cette occasion par sept chefs d’Etat dont le nouveau président du Nigeria, Umaru Yar’Adua, Thabo Mbeki de l’Afrique du Sud, Hosni Moubarak d’Egypte, Abdou Wade du Sénégal, John Kufuor du Ghana et Mme Johnson Sirleaf du Libéria. La chancelière allemande, Mme Merkel, avait promis que l’Afrique serait un thème majeur à l’agenda du sommet du G8. L’objectif de cette réunion, sera, selon le gouvernement allemand, «d’élaborer des recommandations communes relatives aux questions stratégiques et socio-économiques touchant au développement de l’Afrique». La chancelière allemande, qui mise beaucoup sur les potentialités africaines, avait déjà annoncé la couleur en affirmant, lundi dernier, devant un parterre d’industriels internationaux que celui qui «accepte d’investir en Afrique aujourd’hui, en tirera les bénéfices demain». L’Afrique, continent voisin de l’Europe, «n’est pas une cause perdue», estime la chancelière allemande, Angela Merkel, qui ajoute: «C’est pourquoi nous avons inscrit les questions de la bonne gouvernance, des investissements durables, de la paix et de la sécurité en Afrique». Le Forum pour le partenariat avec l’Afrique a été créé en 2003 par le sommet du G8 d’Evian en vue de travailler conjointement avec l’Afrique à la réalisation des objectifs du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). Le huitième Forum de deux jours qui s’est ouvert hier à Berlin a été chargé d’explorer les moyens de lutter contre la pauvreté sur le continent. Le sommet du G8 doit largement évoquer cette question. Pour l’instant, l’Afrique ne reçoit que 2% des investissements directs internationaux. L’Allemagne a assuré qu’elle soutiendrait les pays africains favorisant un contexte sain pour les investisseurs étrangers. Les pays du G8 réunis en 2005 à Gleneagles en Ecosse s’étaient engagés à annuler la dette publique multilatérale de 35 pays les plus pauvres du globe et à doubler d’ici à 2010 leur aide financière à l’Afrique. Une délégation algérienne, conduite par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, prend part aux travaux de la 8ème session du Forum pour le partenariat avec l’Afrique qui ont commencé hier à Berlin. Lors de cette rencontre de deux jours, les participants doivent examiner les «thèmes d’importance pour le continent africain qui sont inscrits à l’ordre du jour du prochain Sommet du G8", selon le communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères. Le Forum pour le partenariat avec l’Afrique est un mécanisme qui regroupe les représentants personnels des chefs d’Etat et de gouvernement des pays du G8 et de certains pays de l’Organisation de la coopération et du développement économiques (OCDE), côté pays développés, et ceux des pays membres du Comité de mise en œuvre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), côté Afrique. A ce propos, les ministres participant à la rencontre lanceront un appel au Sommet du G8 des pays les plus industrialisés qui doit se tenir en Allemagne pour une mise en œuvre rapide des promesses faites lors du dernier G8 de Saint-Pétersbourg. Le continent africain enregistre un taux de croissance en constante hausse depuis plusieurs années, selon le rapport sur l’Afrique publié conjointement, lundi dernier, par l’Organisation de la coopération et du développement économiques (OCDE) et la Banque africaine de développement (BAD). En 2006, l’Afrique a dépassé le Moyen-Orient en tant que fournisseur d’or noir aux Etats-Unis. Ces derniers ont importé 26% de leurs besoins du Nigeria, d’Angola et d’Algérie, contre 23% achetés en Arabie saoudite, en Irak et au Koweït. Les producteurs miniers (Afrique du Sud, Zambie, Mali, Namibie) qui exportent or, cuivre et acier ont également le vent en poupe. Mais même les pays agricoles qui exportent thé, caoutchouc, café, sucre, cacao font bonne figure. Ce qui explique que la croissance, 5,5% en 2006, sera également au rendez-vous en 2007 et 2008, à respectivement 5,9% et 5,7%, selon l’OCDE. Pour l’OCDE et la BAD, désormais, le défi est d’assurer que les fruits de la croissance soient investis en priorité dans les infrastructures et dans le capital humain. Said Farhi


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