Algérie

Sommet des 5+5 à Malte Engagement à lutter contre le terrorisme



Sommet des 5+5 à Malte                                    Engagement à lutter contre le terrorisme
Rassurant leurs homologues du Nord sur l'état de la démocratie dans leur pays, après le 'Printemps arabe", qui a ébranlé quelques-uns d'entre eux, les dirigeants des cinq Etats de la rive sud de la Méditerranée ont appelé de leurs v'ux une plus ample coopération, tout en insistant sur la lutte contre le terrorisme.
Les chefs d'Etat et de gouvernement du dialogue 5+5, réunis vendredi et hier à Malte, sont déterminés à lutter contre le phénomène du terrorisme. Selon le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, ils 'se sont engagés à mobiliser toutes les énergies pour lutter contre le terrorisme". Dans le même ordre d'idées, le chef de la diplomatie algérienne a affirmé au sujet de la situation prévalant au Mali que les Etats membres du dialogue 5+5 ont exprimé leur volonté d'aider le gouvernement malien jusqu'à ce qu'il puisse arriver à sécuriser son territoire et son unité. Concernant la sécurité alimentaire, Mourad Medelci a indiqué qu'il a été décidé de consolider la coopération en matière de transport, d'environnement et de la formation dans tous les domaines. Par ailleurs, les dirigeants des pays du sud de la Méditerranée se sont attachés à rassurer leurs homologues sur l'état de la démocratie dans leur pays et appeler de leurs v'ux une plus ample coopération, à l'occasion du sommet du dialogue 5+5 vendredi à Malte. 'Pour la première fois de notre histoire, nous partageons les valeurs de la démocratie", s'est réjoui le président tunisien, Moncef Marzouki, au cours de la cérémonie d'ouverture de ce sommet, le premier depuis le 'Printemps arabe" de 2011 qui a entraîné la chute des dirigeants tunisien et libyen. Pour le chef de l'Etat tunisien, qui a appelé à 'ne pas avoir peur des groupes salafistes", les changements en cours sur la rive sud de la Méditerranée 'ne constituent pas une menace pour l'Europe". Il a assuré que 'le peuple n'accepterait jamais des systèmes islamiques non démocratiques. Nous voulons la démocratie islamique, pas l'autocratie".
En affirmant : 'L'Europe est notre destin", le président Marzouki a ajouté que les pays européens 'vont trouver beaucoup d'opportunités dans notre région", qui a 'un besoin criant d'infrastructures". Même son de cloche chez le président mauritanien, qui a déclaré que 'la région a connu des développements politiques qui vont contribuer à la stabiliser". Pour lui, le dialogue 5+5 'devrait contribuer à affronter des défis comme le terrorisme, le crime transfrontalier, le trafic d'armes qui imposent de changer de mentalités".
Plaidant en faveur d''un dialogue entre civilisations", sans 'toucher aux questions religieuses ni léser la dignité des peuples" et en respectant 'les spécificités", il a ajouté : 'Nous sommes complémentaires."
De son côté, le président français, François Hollande, a évoqué 'deux défis" dans son intervention. Le premier consiste d'abord à 'accompagner la transition démocratique et le respect des droits des peuples", en faisant 'en sorte que la dignité des personnes soit partout respectée". Puis le second est le 'défi économique", avec le 'développement de la rive sud de la Méditerranée" et 'la croissance qui doit être stimulée au nord de la Méditerranée", les deux allant 'de pair". Parmi les projets, il a cité 'l'autoroute du Maghreb", qui bute sur le conflit au Sahara Occidental divisant Alger et Rabat. Le président français a cité parmi ses priorités la jeunesse, évoquant 'un Erasmus" ' programme d'échanges entre étudiants européens ' afin de permettre 'la mobilité des jeunes de la rive sud de la Méditerranée", ainsi que 'l'énergie, les transports et les infrastructures". Enfin, 'il y a la sécurité de la région" du Sahel avec la question du Mali, a-t-il noté. Parmi les autres dossiers à l'ordre du jour, figuraient l'immigration clandestine, le terrorisme et de nouveaux domaines de coopération possibles comme la formation professionnelle ou les énergies renouvelables. Quant au chef du gouvernement italien, Mario Monti, il a déclaré : 'Notre aide aux pays du Sud doit devenir plus systématique car la démocratie se renforce grâce au développement."
'Les printemps arabes peuvent se faner rapidement si les gens n'ont pas à manger", a-t-il souligné.
'Malgré les problèmes en Europe, il est de la plus grande importance et de l'intérêt commun de coopérer, par exemple, dans le tourisme, la sécurité énergétique et les migrations", a-t-il ajouté. Les travaux du sommet ont repris, hier à Malte, pour redonner de l'élan à la coopération politique et économique entre les deux rives de la Méditerranée après les bouleversements provoqués par les révolutions arabes. Une nouvelle session de discussions a lieu toute la matinée même si certains chefs d'Etat et de gouvernement sont déjà repartis dans leur pays, à l'instar du président français, François Hollande, et le chef du gouvernement italien, Mario Monti.
M T/Agences


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