Algérie

SOMMET DES «5+5» À MALTE La Méditerranée, après les révolutions arabes



SOMMET DES «5+5» À MALTE                                    La Méditerranée, après les révolutions arabes
Les chefs d'Etat et de gouvernement du dialogue des pays de la Méditerranée occidentale sont depuis hier vendredi à Malte pour un sommet, le second du genre, après celui de 2003. Ce sommet des «5+5» postulera à redéfinir le dialogue et la coopération euro-méditerranéens à la lumière des changements intervenus dans la rive sud de la Méditerranée.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) -L'Algérie est représentée à ce sommet par le ministre Abdelmalek Sellal, désigné par le chef de l'Etat, qui ne voyage plus à l'étranger depuis plusieurs mois, pour y conduire la délégation algérienne. Le contexte géopolitique, considérablement transformé, après la survenue des révolutions arabes, incite en effet à repenser les mécanismes de coopération entre les pays de la rive nord et sud de la Méditerranée mais aussi entre les 5 pays du Sud entre eux. «Les événements dans le nord de l'Afrique sont historiques et ont des conséquences sur tous les pays», a affirmé le Premier ministre maltais, Lawrence Gonzi, à l'ouverture du sommet. La coopération sécuritaire, par exemple, devra nécessairement intégrer les nouvelles donnes, apparues dans le sillage des révolutions arabes. La crise malienne et ses répercussions sur la sécurité régionale (implantation terroriste au Sahel et exode de populations) ne pourront que s'inviter au sommet, même la vocation de ce dernier reste un forum de discussions informelles. D'autant que l'autre cadre proposé pour une telle concertation, à savoir l'UPM, le projet qui était si cher à Nicolas Sarkozy, est mort de sa belle mort. François Hollande, présent au sommet, n'entend pas relancer une UPM délitée. Le défi qui se présente devant le sommet de Malte est de parvenir à aller au-delà de l'expression d'intention, notamment dans le domaine de la coopération économique. Surtout que se pose toujours le problème de l'intégration économique régionale, pour les pays du Maghreb notamment. Une intégration que les animosités inter-Etats maghrébins, nées dans le sillage des révoltes populaires qui ont secoué notamment Tunis et Tripoli, rendent davantage difficile. La déclaration de Malte devra préconiser plus de régularité dans la réunion des ministres de l'Economie des pays du «5+5» et la création d'un comité de suivi des projets. Cela étant, le sommet de Malte, dont les travaux s'achèvent aujourd'hui, fera également le point sur de nouveaux domaines de coopération comme l'éducation, l'environnement et l'énergie. Rappelons que le sommet des «5+5» réunit, côté européen, la France, l'Italie, l'Espagne, le Portugal et Malte et, côté maghrébin, l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie. Il a été lancé à Rome en 1990.


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